MADRID, 7 février (EUROPA PRESS) –
Les principales villes de France ont accueilli mardi de nouvelles mobilisations massives contre la réforme des retraites, avec des milliers de personnes qui ont soutenu la clameur des syndicats devant un projet qu’ils jugent injuste et qui est déjà en plein traitement parlementaire.
Le ministère de l’Intérieur a mobilisé quelque 11.000 policiers et gendarmes pour surveiller une journée de grève qui, une nouvelle fois, s’est fait sentir dans les transports publics, dans l’enseignement ou dans les équipements liés au secteur de l’énergie. Les autorités s’attendaient à ce qu’environ un million de personnes descendent dans la rue.
Le gouvernement prévoit de relever progressivement l’âge de la retraite jusqu’à ce qu’il atteigne 64 ans – soit deux ans au-dessus des 62 ans actuels – et d’augmenter la durée de cotisation requise pour accéder à la pension maximale. Le texte supprime également les privilèges spécifiques de certains groupes.
Le secrétaire général de la Confédération générale du travail, Philippe Martinez, a prévenu au début de la marche à Paris que si Macron « persiste » dans cette réforme, « des grèves plus des doutes, plus nombreuses, plus massives » sont à prévoir, rapporte franceinfo. Martinez a dénoncé en aval de ce malaise le « niveau élevé » de participation citoyenne, qu’il juge similaire voire supérieur à celui des grèves des 19 et 31 janvier.
Le gouvernement ne dispose pas d’une majorité garantie pour mener à bien une réforme critiquée des deux côtés de l’échiquier politique. L’ancien candidat à la présidentielle de La Francia Insumisa (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a appelé Macron depuis Lyon à être « raisonnable » et non « autoritaire ».