Ce samedi, deux membres du groupe environnemental Food Response ont jeté de la purée sur le tableau « Printemps » de Claude Monet au Musée des Beaux-Arts de Lyon, dans le sud-est de la France, dans une nouvelle action directe similaire à celle qui mettait en vedette la Joconde de Léonard. Da Vinci au Musée du Louvre à Paris il y a deux semaines.
Le musée a déjà annoncé qu’il porterait plainte pour « acte de vandalisme » contre les deux responsables, désormais détenus, même si le tableau lui-même ne semble avoir subi aucun dommage car il est protégé par de l’émail.
Cette peinture à l’huile de 1872 fera désormais l’objet d’un « rapport sur l’état du tableau puis une restauration sera réalisée », explique la galerie dans un communiqué.
💬 « Ce springemps sera le seul qui nous restera si nous nessons réagir pas. Quels sont nos futurs artistes ? « A quoi rêverons-nous s’il n’y a plus de springems ?
Ont scandé Ilona et Sophie, cytoyennes engagées avec la campagne Riposte Alimentaire. [2] pic.twitter.com/bg4UNnejFF– Riposte Alimentaire (@riposte_alim) 10 février 2024
« Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que peindront nos futurs artistes ? », expliquent les deux militantes, Ilona et Sophie, debout devant l’œuvre, dans une vidéo publiée par le groupe sur leur compte X. , anciennement Twitter. Sur leurs t-shirts blancs, ils portaient le nom du groupe, Food Response.
« L’art est le plus bel hommage à la vie. Nous l’adorons, mais nos futurs artistes n’auront plus rien à peindre sur une planète brûlée. Ils ne pourront plus rêver dans un monde aux conflits multiples. Nous avons encore une chance. Nous devons nous réveiller et résister », déclare le groupe dans son message.
Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a réagi dans X en exprimant son soutien aux équipes du Musée des Beaux-Arts de Lyon. « Je regrette l’action menée aujourd’hui au Musée des Beaux-Arts de Lyon contre un tableau de Monet. Tout mon soutien aux équipes, qui ont été contraintes de fermer une partie du musée », a déclaré le maire écologiste. « Mais face à l’urgence climatique, l’inquiétude est légitime. Nous y répondons par des mesures décisives », a-t-il assuré.