MADRID, 6 mars (EUROPA PRESS) –

Des centaines de personnes ont manifesté ce dimanche devant la base militaire française de Kamboinsin pour exiger leur départ du territoire burkinabé.

« Les militaires français sont résignés à partir. Mais qu’est-ce que diable (le président français Emmanuel) Macron veut ? », a déclaré Ramdé, secrétaire général du groupe des dirigeants panafricains, avant d’appeler à « accélérer sans délai le départ des Français ». soldats », comme le rapporte le portail d’information Koaci.

« Nous sommes sortis dire au président Macron d’appeler sans tarder ses soldats pour préserver les relations fraternelles qui ont toujours caractérisé les peuples français et burkinabé (…) Son entêtement à rester dans notre pays contre la volonté populaire entraînera inévitablement des conséquences malheureuses,  » il a dit.

De même, le groupe de dirigeants panafricains a condamné l’attitude de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), estimant qu’elle est « en décalage avec les vents nouveaux d’indépendance et de souveraineté qui soufflent sur le continent africain ».

« Alors que le Burkina Faso et le Mali subissent les affres du terrorisme et des attentats impérialistes, la CEDEAO n’a rien trouvé de mieux à faire que de vouloir isoler et affamer les peuples de ces pays qui ne demandent rien de plus que de vivre en paix », a-t-il expliqué. .

La junte militaire du Burkina Faso a donné un mois pour le retrait du pays de tous les militaires du pays européen, après avoir dénoncé un accord d’assistance militaire signé en 1961 entre les deux pays, pendant la période coloniale française.

La rupture de l’accord de 1961, qui permettait à la France d’apporter un soutien financier, militaire et de formation à l’armée burkinabé, qui incluait la présence d’instructeurs militaires, est intervenue à un moment de tension entre la junte et les autorités françaises.

L’opération militaire française au Burkina Faso s’est officiellement conclue le 19 février après la rupture de l’accord signé entre les deux pays pour la lutte contre le djihadisme au Sahel, sur fond d’éloignement de la junte parisienne et de rapprochement avec Moscou.

Le Burkina Faso est dirigé par Ibrahim Traoré, qui a mené en septembre un coup d’État qualifié de « coup de palais » contre le chef jusqu’alors, Paul-Henri Sandaogo Damiba. La détérioration de la sécurité sur son territoire s’est aggravée en raison des attaques des affiliés d’Al-Qaïda et de l’État islamique dans la région, de la violence intercommunautaire et des groupes d’autodéfense.

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