Le gouvernement de Guinée équatoriale a assuré ce jeudi que l’armée de l’air du pays avait intercepté un hélicoptère militaire français à l’aéroport international de Bata après avoir fait irruption dans son espace aérien, sans que Paris n’ait pour l’instant statué sur l’événement.

L’exécutif équato-guinéen a souligné que l’appareil était entré dans l’espace aérien du pays africain sans autorisation et avait ensuite atterri à l’aéroport. « Est-il légal d’atterrir sans autorisation ou autorisation dans un aéroport étranger ? »

Ainsi, le ministère de l’Aviation civile a indiqué que l’hélicoptère de transport militaire avait recouru à la zone continentale avant d’atterrir à l’aéroport et s’est demandé s’il « pouvait parler d’une tentative d’invasion militaire lancée par Paris contre la Guinée équatoriale », selon l’a informé le Office de l’information et de la presse de Guinée équatoriale.

Le ministère a indiqué que les pilotes de l’avion ont déclaré qu’ils avaient une autorisation, bien que cela ait influencé le fait que les autorités disent ne pas être au courant de cet ordre, avant de parler d’une « violation grave de la réglementation aéronautique internationale », d’une « provocation directe » et d’une « attaque contre la sécurité nationale ».

Selon les informations recueillies par le portail local Real Equatorial Guinea Magazine, les six militaires qui se trouvaient à bord de l’avion sont en garde à vue, bien que les autorités n’aient pas officiellement commenté. L’avion, qui venait du Cameroun, se serait posé faute de carburant pour continuer la route.

L’incident a eu lieu un jour après qu’un tribunal français a confirmé la condamnation du vice-président du pays africain et fils du président, Teodoro Nguema Obiang, populairement connu sous le nom de « Teodorín », pour détournement de fonds.

Le vice-président équato-guinéen a été définitivement condamné pour blanchiment et détournement de fonds publics en vue d’acquérir des biens immobiliers en France pour un montant estimé à 150 millions d’euros. La décision du tribunal entraîne également la confiscation des biens saisis, dont un hôtel particulier situé à Paris.

La semaine dernière, le gouvernement britannique a annoncé une série de sanctions contre « Teodorín » pour « détournement de fonds publics » et pots-de-vin, après quoi Malabo a annoncé sa décision de fermer son ambassade à Londres. « Nous n’admettons pas d’ingérence dans les affaires intérieures de notre pays », a déclaré le gouvernement.

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