La candidate au poste de Premier ministre du Nouveau Front populaire (NFP), Lucie Castets, a reproché au président Emmanuel Macron d'avoir « caricaturé » sa coalition et estime que les conversations qu'elle a eues avec d'autres personnalités politiques extérieures à la gauche auraient servi pour former un gouvernement.
« Nous sommes capables de travailler texte par texte, il faut laisser vivre la démocratie », a déclaré jeudi Castets dans un entretien à la chaîne BFMTV, dans lequel il a souligné que le PFN après les élections « a pris acte » d'avoir atteint un « relatif » majoritaire », et non absolue, son programme serait donc limité.
De son côté, Castets a révélé avoir eu durant l'été des entretiens avec des personnalités du centre politique, comme le député Charles de Courson, ou avec l'ancien premier ministre conservateur Dominique de Villepin. Tous, a-t-il dit, étaient prêts à « discuter du fond » d'une proposition de PFN.
En ce sens, Castets a rappelé que le PFN avait déjà fait savoir aux citoyens et aux différentes forces politiques de l'Assemblée qu'il était disposé à travailler avec « tous les députés républicains » afin de trouver « un consensus point par point ».
« Le message était clair. Malheureusement, le président n'a pas voulu l'écouter et a caricaturé la position du Nouveau Front populaire », a critiqué la candidate de gauche, qui, les jours précédents, avait exprimé son inquiétude face au message transmis aux électeurs selon lequel son vote ne serait pas respecté.
Ce jeudi, Macron continue de rencontrer différents représentants des forces politiques après avoir rejeté lundi la proposition du NFP de former un gouvernement, bien qu'il ait obtenu le plus grand nombre de sièges au deuxième tour des élections législatives tenues en juillet.
Avant de partir pour Belgrade, en Serbie, dans les prochaines heures, Macron a rencontré la socialiste Carole Delga, présidente du Conseil régional d'Occitanie, qui l'a exhorté à miser sur une candidature de gauche.