« L’Autolib est une solution au problème des liaisons inter-banlieues », estime le responsable du service de Neuilly-Plaisance

En 2011 à Paris, le groupe Bolloré se voit attribuer un marché encore inexistant quelques années plus tôt : celui des voitures électriques en libre partage. Cinq ans plus tard, l’industriel se lance à la conquête du monde à bord de sa Bluecar. 

 

Les cousines d’Autolib: carte des installations de service de voitures électriques en libre circulation du groupe Bolloré

 

113 villes équipées de la Bluecar en France 

Sa qualité comme son utilité sont reconnues. En France, le pari semble en passe d’être gagné pour Vincent Bolloré : les municipalités sont séduites par tous les arguments que propose la Bluecar, cette petite voiture électrique. Ecologique et peu coûteuse, elle favorise aussi la mobilité des usagers. Tellement que de nouvelles villes manifestent leur intérêt et s’équipent à leur tour : Lyon et 10 villes limitrophes en 2013, puis Bordeaux et 10 autres municipalités en 2014. Au total, 113 communes proposent ce service dans le pays.

Des implantations en Italie, aux Etats-Unis et bientôt en Asie

Se dessine en filigrane une stratégie d’exportation de cette réussite à l’international. En Italie, Rome et Turin ont débuté le déploiement. Le service y sera disponible avant la fin de l’année 2016. Outre-Atlantique, Indianapolis s’est équipée en mai 2014, observée avec attention par d’autres villes comme San Francisco ou Los Angeles. En Asie, des discussions sont engagées avec Singapour. Dans ces deux cas, la stratégie du groupe Bolloré est la même : investir massivement sur une ville « vitrine », 35 millions d’euros rien que pour Indianapolis. Une fois que le service aura fait ses preuves, d’autres villes suivront.

Un service identique pour les utilisateurs

Le service reste le même que l’on soit en Italie, en France ou aux Etats-Unis. Les fonctionnalités et les performances des véhicules sont similaires, seul le nom change. Le réel point de différence réside dans l’état d’avancement du déploiement du service pour une ville donnée : le service est aujourd’hui optimal en Ile-de-France, à Bordeaux et à Lyon du fait d’un maillage suffisant. Cette « taille critique » ne sera en revanche pas atteinte à Turin et Rome avant respectivement 1 et 2 ans.

Des prix similaires à peu près partout

La comparaison des différentes offres ne révèle pas de grandes différences : pour une formule couvrant l’année, il faut compter un abonnement forfaitaire de 10€ par mois dans la capitale contre 8,25€ à Bordeaux et Lyon. Le système Blue Indy (Indianapolis) ne déroge pas à la règle : 0,35 € la minute pour la formule la plus courte, 1 journée, et 0,17€ dans le cas d’un abonnement annuel. Ce dernier coûte, comme en France, près de 8€ par mois. La seule formule qui sorte vraiment du rang est l’offre adressée par la ville de Lyon aux jeunes de 18 à 25 ans : seulement 12€ pour un abonnement annuel, soit 1€ par mois et une facturation ne dépassant pas 0,13€ la minute.

 

[Photo en Une: Flickr.com / CC / mompl]

A lire également