La Commission européenne présentera vendredi son avis formel sur les options de l’Ukraine pour rejoindre l’Union européenne, un avis qui interviendra après que la France et l’Allemagne ont exprimé leur soutien retentissant à l’octroi du statut de candidat à Kyiv.
En visite ce jeudi à Kyiv, le président français, Emmanuel Macron ; le chancelier allemand Olaf Scholz ; et le Premier ministre italien, Mario Draghi, également accompagné du président roumain, Klaus Iohannis, ont exigé que l’Ukraine obtienne le statut « immédiat » de candidat à l’adhésion au bloc, dissipant ainsi les prétendues réticences qui existaient à Paris et à Berlin sur la problème.
Dans ce contexte, le collège des commissaires, l’instance qui réunit les membres de la Commission européenne, se réunit ce vendredi après avoir tenu en début de semaine un premier débat d’orientation sur l’adhésion de l’Ukraine au cours duquel les membres de l’exécutif européen ont discuté « des principaux éléments pour structurer le débat ».
Tout indique que Bruxelles rendra un avis favorable dans lequel elle proposera d’accorder le statut de pays candidat à l’Ukraine, après avoir examiné sa demande d’adhésion en un temps record et avoir rendu, en un peu plus d’un mois, l’avis sur ses possibilités de rejoindre l’UE une fois kyiv a également répondu avec une agilité sans précédent aux questionnaires techniques.
Des sources européennes soulignent que l’option d’une candidature assortie de conditions pour franchir de nouvelles étapes est celle qui suscite le plus grand consensus parmi les États membres. Les recommandations et les arguments que Bruxelles reflète dans son avis serviront de base au débat entre chefs d’État et de gouvernement lors du sommet des 23 et 24 juin, au cours duquel les Vingt-sept décideront non seulement quoi répondre à la demande de entrée au club d’Ukraine, mais aussi de Géorgie et de Moldavie.
On s’attend à ce que ce soit dans le débat des dirigeants européens que ces conditions soient davantage esquissées, la ‘feuille de route’ selon les mots de Macron. Autrement dit, toute décision prise par les Vingt-Sept sur le statut de candidat de l’Ukraine doit être prise à l’unanimité.
SOUTIEN VON DER LEYEN
Malgré les circonstances de la guerre et les travaux en cours en termes de réformes, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a défendu lors d’une visite le week-end dernier que le pays était déjà sur la voie de ses réformes européennes avant l’invasion de la Russie. troupes commandées par le président Vladimir Poutine le 24 février.
« Nous sommes face à une administration qui fonctionne », a déclaré le chef de l’exécutif européen, qui a souligné que le gouvernement de Volodimir Zelenski « est resté pleinement capable de fonctionner dans ces circonstances difficiles ».