Le gouvernement du Burkina Faso a affirmé ce mercredi qu’il “travaille” pour que le convoi militaire français bloqué depuis plusieurs jours par des manifestants atteigne sa “destination” dans la région malienne de Gao.

Le convoi, qui fait partie de l’opération militaire antiterroriste française dans le pays, a été bloqué il y a une semaine par une foule de jeunes désenchantés de la présence française dans la région, après quoi il espère désormais être mis à l’abri par les autorités pour son voyage. mais se trouve toujours sur le territoire du Burkina Faso, alors que les autorités “travaillent à son départ”, selon le ministre des Affaires étrangères du pays africain, Alpha Barry.

Le chef de la diplomatie burkinabè a exhorté les manifestants qui retenaient le convoi dans la ville de Kaya, dans la région Centre-Nord, à “ne pas se tromper dans leur combat”, en l’occurrence viser la France, qu’il a défendue comme étant un pays “ami et partenaire”.

Dans ce contexte, elle a condamné la diffusion sur les réseaux sociaux d’informations indiquant que “les cargaisons transportées par l’armée française sont destinées à armer les terroristes”. “Ce n’est pas le cas”, a-t-il assuré, en précisant que le convoi retenu “est destiné aux forces françaises basées à Gao” et est “un convoi régulier et habituel, escorté par la Gendarmerie nationale”.

Ainsi, il a insisté sur le fait que “ce n’est pas la première fois qu’un convoi français” passe par le Burkina Faso puisqu’ils ont traversé le territoire “plus de 20 convois ces dernières années” dans le cadre de l’accord que les pays maintiennent.

Barry s’est penché sur tous les pactes que le Burkina Faso a conclus avec la France et a souligné “l’importante coopération militaire qui existe depuis l’époque coloniale”, a rapporté l’agence de presse AIB.

Après avoir expliqué cela, le ministre des Affaires étrangères a exprimé qu’il comprenait cependant la “colère” de certaines personnes face à la situation de “dégradation” de la sécurité du pays”, mais a appelé la population “à la compréhension” et au “calme” face à la situation, qui “est gérée au sommet de l’Etat”.

Les manifestations dans le pays et le blocus du convoi ont eu lieu après l’attaque d’un détachement de gendarmerie dans le nord du pays, à Inata, qui a fait plus de 60 morts. Un autre événement similaire dans la région a fait 20 autres morts, dont neuf agents.

Les manifestants crient contre l’insécurité, tandis que l’opposition a récemment donné un mois au président Roch Marc Christian Kaboré pour trouver des solutions à la détérioration de la sécurité et menacé d’appeler à des manifestations pour exiger sa démission “immédiate”. Dans ce contexte, les autorités ont suspendu les services Internet.

De manière générale, le pays africain a connu une augmentation significative des attaques depuis 2015. Celles-ci, le travail à la fois de l’affilié d’Al-Qaïda et de l’affilié de l’État islamique dans la région, ont également contribué à l’augmentation des violences intercommunautaires et ont fait de May l’auto- les groupes de défense fleurissent, auxquels le gouvernement burkinabé a ajouté des « volontaires » ces derniers mois pour aider dans la lutte contre le terrorisme.

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