Le mannequin et chanteuse Carla Bruni a été inculpée ce mardi de dissimulation dans le cadre d'un complot de subornation de témoins dans l'affaire de son mari, l'ancien président français Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir financé sa campagne électorale de 2007 avec des fonds libyens.
Bruni a également été poursuivi, outre le recel, pour participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un délit d'escroquerie judiciaire en bande organisée. Le mannequin ne pourra pas contacter les personnes impliquées dans le complot, à l'exception de Sarkozy, comme le rapporte la chaîne française BFM TV.
Les enquêteurs examinent le revirement soudain de déclaration de l'homme d'affaires Ziad Takieddine qui, après s'être identifié dans un premier temps comme un intermédiaire dans l'acheminement des 5 millions d'euros du régime de Mouammar Kadhafi à la campagne de Sarkozy, a fini par se rétracter.
Selon l'enquête, une dizaine de personnes ont participé à une opération visant à faire revenir Takieddine sur ses positions. En échange d'une somme de 600 000 euros, ils ont cherché à faire renier l'homme d'affaires dans les médias puis par l'intermédiaire d'un notaire devant le tribunal.
En janvier, un tribunal français a ratifié la peine d'un an de prison prononcée contre Sarkozy pour financement illégal de sa campagne électorale présidentielle en 2012, tandis qu'en mai 2023, une autre peine de trois ans dans une affaire de corruption et de trafic d'influence a également été confirmée en appel.