L’Espagne, la France et l’Irlande présenteront lundi prochain au Conseil des ministres de l’agriculture à Bruxelles un document conjoint pour discuter du veto de la Commission européenne au chalutage dans 87 zones protégées dans les eaux communautaires de l’Atlantique du Nord-Est, qui implique en pratique un veto à la capture d’espèces dans des eaux à des profondeurs supérieures à 1 500 mètres.
Une décision qui, réitérée ce jeudi par le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, à Jaén, est “disproportionnée par rapport à l’objectif”. “Nous sommes favorables à la préservation des fonds de nos mers et océans, mais cela doit évidemment être proportionnel aux activités de pêche”, a-t-il soutenu.
De l’avis du Gouvernement, la décision de la Commission constitue “une erreur de fond et de forme” face à laquelle il convient de “prendre les mesures appropriées”. En ce sens, il a avancé que lors du conseil des ministres de la branche qui se tiendra lundi prochain à Bruxelles, l’Espagne, la France et l’Irlande s’uniront pour soulever la question.
“Là, nous en discuterons avec le commissaire (à la pêche) et avec la Commission européenne”, a déclaré le ministre, qui a ajouté que pour l’instant, l’exécutif espagnol “analyse toutes les possibilités, y compris les voies de recours juridiques à cet égard”.