200 personnes arrêtées lors d'émeutes en Nouvelle-Calédonie

Environ 200 personnes ont été arrêtées au cours des derniers jours de troubles en Nouvelle-Calédonie, où des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la réforme constitutionnelle qui élargirait les listes électorales sur le territoire et permettrait aux citoyens français de voter.

Le Haut-Commissaire de Nouvelle-Calédonie a indiqué que jusqu'à présent, quatre personnes sont mortes – un policier et trois civils -, tandis qu'au moins 64 gendarmes ont été blessés alors qu'ils tentaient de réprimer les fortes émeutes, qui ont déjà conduit le gouvernement français à annoncer le déploiement de l'armée.

De même, les autorités ont précisé que les trois civils morts étaient âgés de 17 à 36 ans. Le haut-commissaire Louis Le Franc a toutefois souligné lors d'une conférence de presse que la troisième nuit de protestation a été « moins violente que la précédente ». En ce sens, il a expliqué que les policiers ont rencontré quelque 5.000 manifestants qui les ont affrontés aux portes de la capitale.

Le territoire français est actuellement sous l'état d'urgence annoncé par le président Emmanuel Macron et entré en vigueur dans la capitale Nouméa à 5 heures du matin (heure locale) ce jeudi. Au total, les autorités ont ordonné le déploiement de quelque 1.800 membres des forces de sécurité, même si ces dernières heures un nouveau déploiement de 500 agents supplémentaires a été ordonné en signe de renforcement, notamment dans les ports et l'aéroport de la ville. . île.

Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a assuré que « le retour à l'ordre et au calme est une condition essentielle pour pouvoir dialoguer ». « Tout doit être fait pour atteindre cet objectif », a-t-il déclaré dans un message diffusé sur le réseau social X. « L'envoi de renforts (…) facilitera le rétablissement de l'ordre et l'approvisionnement de l'île en produits essentiels ». , a tenu.

Le conflit a éclaté lundi après le débat au Parlement français d'une réforme électorale accordant le droit de vote aux citoyens français, une décision qu'une grande partie des indigènes Kanak, indépendantistes notamment, craignent comme une réduction de leurs droits.

Le texte, finalement approuvé et que Macron veut ratifier le mois prochain, propose le droit de vote aux citoyens français résidant sur le territoire depuis au moins dix ans. Les Kanaks, et notamment l'alliance indépendantiste du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), ont dénoncé cette proposition comme un coup porté à leurs aspirations à un moment particulièrement critique des relations avec la France, après que l'alliance a boycotté le dernier référendum d'indépendance de 2021. , qui s'est soldé par une victoire des syndicalistes.

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