Le président français, Emmanuel Macron, proposera lundi prochain au Conseil de sécurité des Nations unies une initiative visant à établir une « zone de sécurité » dans la capitale de l’Afghanistan, Kaboul, afin que les évacuations se poursuivent au-delà de la date limite du 31 août. quand les talibans auront toute la ville sous leur contrôle.

« Notre projet de résolution vise à définir, sous le contrôle de l’ONU, une ‘zone de sécurité’ à Kaboul qui permettra la poursuite des opérations humanitaires », a expliqué le président français, qui a fait part de son intention de privilégier le départ des  » magistrats, artistes , intellectuels et personnes à risque « pour avoir collaboré avec des forces internationales.

Cette résolution se heurterait aux intentions des talibans, qui ont déjà indiqué qu’ils n’autoriseraient pas les « travailleurs qualifiés » à quitter le pays, bien qu’ils se soient montrés plus réceptifs à la possibilité de maintenir le processus de sortie ouvert.

Pour cette raison, Macron a évité de préciser la manière dont ces évacuations seraient résolues. « Nous verrons si cela peut se faire via l’aéroport civil de la capitale ou via les pays voisins », a déclaré le président dans un entretien au ‘Journal du Dimanche’.

Pour Macron, une « zone de sécurité » à Kaboul donnerait à l’ONU un « cadre d’urgence » pour agir et servirait d’incitation à la communauté internationale pour continuer à faire pression sur les talibans. Cependant, le président a rappelé que la résolution du Conseil dépend de la position de la Chine et de la Russie, qui pourraient exercer leur droit de veto. Cependant, le président français estime que Pékin et Moscou risqueraient de le faire, car ils seraient perçus comme des complices des talibans.

Concernant l’impact migratoire des extractions, le président français a reconnu que beaucoup d’Afghans évacués ces derniers jours « ne finiront pas forcément aux Etats-Unis et certains chercheront à entrer dans l’Union européenne ».

« Sur ce, nous avons besoin d’un discours clair avec nos amis américains et avec tous les pays intermédiaires pour organiser l’accueil le plus humain possible pour ces réfugiés et éviter les tensions politiques entre États », a-t-il expliqué.

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