La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exigé ce mercredi une « volonté politique » de l’Union européenne pour avancer dans la défense commune et a annoncé un sommet européen centré sur cette question en 2022, coïncidant avec la présidence française du Conseil. .

Lors du discours sur l’état de l’Union, qu’elle a prononcé au siège du Parlement européen à Strasbourg (France), la cheffe de l’exécutif communautaire a souligné que des événements tels que la crise vécue en Afghanistan après le retrait des troupes américaines reflètent la nécessité de l’Europe à faire un pas en avant dans le domaine militaire.

Von der Leyen a déclaré qu’il est nécessaire de surmonter le manque de confiance et de générer une « volonté politique » pour construire une « Union européenne de la défense ». « Vous pouvez avoir les forces les plus avancées du monde, mais si vous n’êtes pas prêt à les utiliser, à quoi ça sert ? », s’est-on interrogé, pour conclure que ce qui a freiné le bloc en matière militaire « n’est pas le manque de capacités, mais manque de volonté politique. »

À cette fin, le chef de l’Exécutif communautaire a annoncé un sommet européen axé sur l’Europe de la défense pour le printemps 2022, lorsque la France, l’un des pays qui prône le plus le développement de l’autonomie militaire de l’UE, assurera la présidence tournante de l’UE. Le conservateur allemand est ainsi pleinement entré dans le débat sur l’autonomie militaire de l’UE après le fiasco afghan.

« L’Europe peut et doit clairement faire plus de sa part », a-t-il affirmé, tout en se fixant pour objectifs de promouvoir la stabilité des pays voisins, de diriger dans le domaine de la cybersécurité et de devenir un fournisseur de sécurité là où l’OTAN et les Nations Unies ne sont pas présentes.

En tout cas, le président de la Commission européenne a défendu la coopération avec l’OTAN et expliqué que Bruxelles travaille avec l’organisation militaire pour présenter une déclaration commune avant la fin de l’année pour renouveler la relation. « Que ce soit en matière de sécurité et de défense, moins de coopération est la réponse aux problèmes. Nous devons investir davantage dans nos associations et profiter des forces de chacune », a-t-il défendu.

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