Un tribunal russe prolonge de six mois la détention préventive du citoyen français accusé d'espionnage

Un tribunal de Moscou a décidé ce mardi de prolonger de six mois la détention provisoire du citoyen français Laurent Vinatier, arrêté début juin 2024 pour collecte d'informations auprès de l'armée russe.

Le tribunal Zamoskvoretski de la capitale russe a annoncé que Vinatier resterait en détention au moins jusqu'au 21 février 2025, accédant ainsi finalement à la demande du parquet, rapporte l'agence de presse Interfax.

Le procès contre le citoyen français débutera le 16 septembre. Vinatier a été inculpé le 7 juin, un jour après que les autorités ont ouvert une procédure contre lui pour ne pas s'être enregistré en tant qu'« agent étranger » pour travailler en Russie.

Selon l'enquête, afin de contourner les lois russes et d'éviter d'être inscrit sur le registre des agents étrangers, Vinatier « a procédé à une collecte sélective d'informations sur les activités militaires russes ».

De telles informations, note la Commission d'enquête russe, « si elles sont obtenues de sources étrangères, peuvent être utilisées contre la sécurité de l'État ».

Vinatier, qui a reconnu sa culpabilité, est un consultant de 48 ans qui travaille pour l'ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire, dont l'objectif, selon son site Internet, est « d'aider à prévenir, atténuer et résoudre les conflits armés par le dialogue ».

Il y a un peu plus d'un mois, le gouvernement français exigeait la libération immédiate de Vinatier. « Nos pensées vont à ceux qui continuent d'être détenus arbitrairement en Russie », a déclaré le ministère des Affaires étrangères à l'occasion d'une plainte qui incluait d'autres « prisonniers politiques » de différentes nationalités.

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