La Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) considèrent que le niveau élevé d’informalité freine la reprise économique en Amérique latine, après la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Au moins un habitant sur quatre d’Amérique latine et des Caraïbes n’a pas pu retrouver son emploi perdu pendant la pandémie. C’est du moins ce qu’affirme une étude menée dans 24 pays avec des entretiens téléphoniques approfondis avec 800 personnes majeures dans chaque pays.

L’étude conjointe de la Banque mondiale et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) conclut que la région a enregistré un recul général sur des questions telles que la formalité, l’inclusion et l’égalité.

Le marché du travail, d’une part, souffre d’un taux de chômage élevé, comme en témoigne le fait qu’un Latino-Américain sur quatre n’a pas retrouvé son emploi, les femmes étant les plus touchées, notamment les mères d’enfants de moins de 5 ans.

En effet, selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), les effets sur le marché du travail de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 ont été bien plus importants que ceux des crises précédentes.

En effet, selon la CEPALC, « une baisse des niveaux d’emploi, une baisse de la participation au marché du travail et des augmentations beaucoup plus marquées du taux de chômage » sont observées qu’auparavant.


Un citoyen sur quatre n'a pas retrouvé son emploi
Un citoyen sur quatre n’a pas retrouvé son emploi ©France24

Concernant la qualité du marché du travail, le rapport conjoint des entités multilatérales prévient que l’emploi formel a baissé de cinq points, puisqu’il y a 5,3 % de plus de travailleurs déclarés indépendants et que la main-d’œuvre s’est déplacée vers la micro-entreprise (c’est-à-dire les entreprises avec moins de plus de quatre travailleurs).

Un autre 50 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’avaient pas retrouvé leurs revenus aux niveaux d’avant la pandémie. Cependant, le pourcentage serait bien plus élevé s’il n’y avait pas eu un boom des « transferts d’urgence » (aides directes de l’État ou transferts familiaux), dont 46 % des personnes interrogées ont bénéficié.

Avec EFE

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