L’actuel président de la France apparaît comme le favori pour sa réélection. Pourtant, les sondages pointent un écart minime entre lui et son principal adversaire, l’extrême droite Marine Le Pen. Le premier tour de l’élection présidentielle sera défini lors des urnes dimanche 10 décembre prochain.

L’actuel président de la France, Emmanuel Macron, est le favori pour remporter le premier tour des élections présidentielles dans ce pays, qui se tiendra dimanche prochain, le 10 avril.

Bien que le centriste ait l’avantage sur ses 11 adversaires, l’extrême droite Marine Le Pen semble avoir le vent en poupe ces derniers jours.

L’enquête menée par Ipsos-Sopra pointe vers ce qui pourrait être une élection serrée pour dimanche prochain. Les intentions de vote indiquent que le président et candidat à la réélection obtiendrait 27% des voix au premier tour contre 23,5% pour Marine Le Pen. Des résultats qui les lèveraient tous les deux aux urnes.


Marine Le Pen et Emmanuel Macron le 3 mai 2017, avant le débat télévisé entre les deux tours de l'élection présidentielle.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron le 3 mai 2017, avant le débat télévisé entre les deux tours de l’élection présidentielle. © Eric Feferberg, AFP

Dans le cas où les deux candidats se rendraient au second tour, les élections de 2017 seraient reproduites, lors desquelles le dirigeant actuel a obtenu 66,1 % des voix contre 33,9 % recueillis par le leader d’extrême droite.

Voici pourquoi Macron est peut-être tombé en disgrâce.

Macron à terre

« L’affaire McKinsey », du nom d’une société de conseil américaine engagée pour conseiller le gouvernement français sur sa campagne de vaccination contre le Covid-19 et d’autres politiques, a été laissée entre les mains de la justice mercredi.

Ceci, parce qu’un nouveau rapport du Sénat français remet en cause le recours à des consultants privés par le gouvernement et accuse McKinsey d’évasion fiscale. Quelque chose qui a servi aux candidats de fléchette principale contre l’actuel président.

En revanche, Le Pen a réussi à adoucir sa rhétorique et son image, ce qui lui a permis de capter le vote anti-Macron, ainsi que le soutien de l’extrême droite.


Marine Le Pen a cherché à montrer un visage plus modéré, comme nouvelle stratégie pour cette campagne présidentielle.
Marine Le Pen a cherché à montrer un visage plus modéré, comme nouvelle stratégie pour cette campagne présidentielle. © Michel Euler / AP

La figure de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, dispose également d’un bon nombre de voix, selon les sondages. Actuellement, il est en troisième position avec environ 17% des voix pour le premier tour ce dimanche. Un pourcentage important de ces voix pourrait être indispensable pour que le président Emmanuel Macron se rende aux urnes contre Le Pen, qui recevrait vraisemblablement les voix de l’autre candidat d’extrême droite, Éric Zemmour.

Cependant, des études montrent que l’abstention électorale face à ces élections pourrait être considérablement plus élevée qu’il y a cinq ans, dans la mesure où de nombreuses personnes ne savent toujours pas pour qui voter, ni si elles vont voter. Un facteur qui peut devenir déterminant lors du premier tour et du futur scrutin. Il convient de noter que la participation électorale est passée de 84 % en 2007 à environ 78 % en 2017.

En outre, de nombreux citoyens soulignent le fait que Macron a récemment consacré la majeure partie de son temps à des pourparlers diplomatiques sur la guerre en Ukraine.

En effet, ils considèrent qu’il n’a pas abordé des sujets de grande importance pour eux dans sa campagne cette année. Parmi ces enjeux figurent l’effondrement du pouvoir d’achat des familles françaises, les prix de l’alimentation et de l’énergie, les charges sociales, la sécurité, l’immigration, l’environnement, entre autres.

Le premier tour sera défini lors des urnes du dimanche 10 avril.

Avec Efe et AP

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