Le nouveau ministre des Solidarités du gouvernement français, Damien Abad, a été accusé par deux femmes de viols présumés, un soupçon qui assombrit le nouvel exécutif d’Elisabeth Borne et, surtout, l’une des signatures les plus notoires pour cette nouvelle étape d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

Abad était le président des Républicains à l’Assemblée nationale, son passage au gouvernement d’un parti rival a donc été l’une des étapes les plus importantes de la liste des ministres annoncée vendredi, qui conjuguait continuité et renouveau.

L’une des femmes a porté plainte en 2017, alléguant qu’elle avait eu des relations sexuelles avec Abad dans lesquelles il se serait livré à des pratiques non consensuelles. L’enquête sur ces événements, qui se seraient produits il y a plus d’une décennie, a été classée sans suite, selon le portail Médiapart.

La deuxième plainte est arrivée le 13 mai à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, qui a transféré le témoignage au Parquet, ainsi qu’à Los Republicanos et La República en Marcha (LREM), le parti de Macron, selon franceinfo.


Cette femme affirme qu’en 2010 elle est tombée inconsciente après avoir bu un verre et s’est réveillée le lendemain en sous-vêtements dans une chambre d’hôtel, en compagnie d’Abad et avec la sensation d’avoir été « droguée ».

Damien Abad a nié les abus qui lui sont reprochés et a assuré, dans des déclarations à Médiapart, que toutes ses relations étaient consenties. Pour l’instant, ni Los Republicanos ni LREM n’ont formellement répondu aux plaintes qu’ils auraient reçues de l’Observatoire.

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