La préfecture de police de Paris a fait état de 94 000 participants, ce qui confirmerait en tout cas qu’il s’agit de la manifestation la plus massive depuis le début des mobilisations contre la réforme des retraites.
Les syndicats avaient appelé « l’ensemble de la population » à manifester ce samedi « encore plus massivement » que mardi dernier, quand quelque 757.000 personnes étaient descendues dans la rue dans toute la France, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, près de deux millions selon le syndicats. L’objectif affiché est de « paralyser la France » le 7 mars.
La journée de protestation s’est déroulée de manière essentiellement pacifique, mais la préfecture de police a signalé des dégâts matériels. La Police est intervenue à plusieurs reprises : dans une tentative d’agression dans une agence bancaire boulevard de Voltaire, puis dans une agence d’assurances et plus tard dans un fast-food place de Léon Blum.
Par ailleurs, des « éléments radicaux » ont tenté de provoquer des dégâts dans la rue de Charonne au départ d’une « marche sauvage » peu après 15h00. Huit personnes ont été interpellées selon le décompte de 16h30 de la Préfecture de Police transmis à FranceInfo.
L’événement le plus notable a eu lieu à l’aéroport international d’Orly, au sud de Paris, où un arrêt surprise a forcé l’annulation de la moitié des vols.
Le gouvernement français continue de proposer de relever progressivement l’âge de la retraite jusqu’à ce qu’il atteigne 64 ans – soit deux ans au-dessus des 62 ans actuels – et d’augmenter la durée de cotisation requise pour accéder à la pension maximale. Le texte supprime également les privilèges spécifiques de certains groupes.
Cependant, le gouvernement ne dispose pas d’une majorité garantie pour mener à bien une réforme, ce qui a suscité des critiques des deux côtés de l’échiquier politique. L’ancien candidat présidentiel de La Francia Insumisa (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a appelé le président du pays, Emmanuel Macron, à être « raisonnable » et non « autoritaire ».
