Un tribunal de Boulogne-sur-Mer a condamné mardi trois hommes accusés d’avoir participé à un réseau de trafic de migrants à travers la Manche à jusqu’à quatre ans de prison, une peine connue quelques jours après la mort de 27 migrants dans un naufrage alors essayant d’atteindre le Royaume-Uni.

Les autorités françaises ont précisé que les condamnés, un Syrien et deux Kurdes irakiens, ne sont pas les cerveaux du réseau, mais le travail des hommes du réseau de trafic a été « très intense » et « très lucratif ».

Concrètement, ils auraient facilité 500 passages entre fin juin et début août de cette année, ce qui leur aurait laissé plus d’un million d’euros de retombées économiques, selon la station France Bleu.

Les hommes ont été arrêtés alors qu’ils traversaient Calais. La police a trouvé des bouées, une personne prête à traverser la Manche et un cahier avec plus de 150 noms écrits sur le véhicule, ainsi que d’autres types de matériel incriminant sur leurs téléphones portables. Les condamnés ont fondu en larmes et ont défendu qu’ils « n’avaient rien organisé » lors du procès contre eux.

La tension entre la France et le Royaume-Uni est la plus forte sur la question des migrations via la Manche. En raison du nombre élevé de migrants arrivant au Royaume-Uni, les autorités britanniques ont fait pression sur les Français pour les empêcher de s’installer sur ces territoires avec l’idée de traverser plus tard vers le Royaume-Uni.

Les autorités de Londres et de Paris se reprochent l’augmentation du nombre. La Grande-Bretagne accuse la France d’avoir peu d’officiers sur ses côtes, tandis que la France affirme que les lois du travail britanniques attirent les réfugiés.

De plus, le gouvernement britannique a mis en place un système d’immigration très rigide après le Brexit. La ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, souhaite qu’il soit plus difficile pour les migrants de demander l’asile à leur arrivée dans le pays européen.

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