Un tribunal de Madagascar a condamné vendredi six personnes, dont deux citoyens, à des peines de prison pour leur participation à un complot visant à assassiner le président du pays, Andry Rajoelina, une affaire connue sous le nom d' »Apollo 21″.

Le citoyen franco-malgache Paul Rafanoharana a été condamné à 20 ans de prison avec travaux forcés, tandis que le citoyen français Philippe François a été condamné à dix ans de prison, la même peine qui a été prononcée contre la Malgache Aina Razafindrakoto, une banque travailleur Centre de Madagascar.

De même, l’épouse de Paul Rafanoharana, Voahangy Rafanoharana, a été condamnée à cinq ans de prison, la même peine que celle prononcée contre l’ancien Premier ministre Victor Ramahatra, comme le rapporte la radio française Radio France Internationale.

La défense a critiqué le verdict et a indiqué qu’il s’agissait d’un processus politique. « Il y a eu des ordres de quelque part. Une main a ordonné ce verdict », a déclaré l’avocat de Rafanoharana à la sortie de l’audience, selon la chaîne susmentionnée.

Le procureur Arsène Rabe a déclaré mercredi que Paul Rafanoharana « avait la volonté de faire un coup d’Etat » et « devenir Premier ministre ». Rafanoharana, un citoyen français, comme François, a été mis par le parquet – qui a requis la réclusion à perpétuité contre tous – au centre du complot.

Rafanoharana, ancien officier de la gendarmerie française et diplômé de l’école militaire de Saint-Cyr, a été brièvement conseiller de l’actuel chef de l’État malgache en 2011, lorsque ce dernier était en charge de la Haute Autorité de la transition.

François, également colonel à la retraite dans l’armée française, opérait notamment au Tchad. Il est arrivé à Madagascar il y a près de deux ans et dirigeait une société d’investissement, Tsarafirst, dont Paul Rafanoharana était associé. Les accusés comprennent également Victor Ramahatra, qui a été Premier ministre entre 1988 et 1991.

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