Le pays des Caraïbes est confronté depuis des décennies à de graves problèmes économiques, politiques et sociaux, qui se sont récemment aggravés avec une augmentation de la violence des gangs à Port-au-Prince.

En Haïti, la crise n’est pas seulement politique, mais économique. Taux élevés d’inflation et de pauvreté, pénuries de nourriture et de carburant et chômage galopant sont les radiographies les plus précises de la situation dans ce petit pays des Caraïbes de près de 11 millions d’habitants.

Cette nation est considérée comme la plus pauvre d’Amérique latine et des Caraïbes et, accessoirement, de l’hémisphère occidental ; bien que la rareté des informations officielles soit courante dans ses dossiers macroéconomiques.

Les données préliminaires de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) indiquent que l’économie haïtienne a chuté d’au moins 3% en 2020, alors qu’elle était déjà en territoire négatif avant la pandémie avec une contraction de 1,7% en 2019.

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Il souffre également d’une forte inflation de 25 % par an et on estime que six personnes sur dix sont pauvres, soit environ 6,3 millions, selon un rapport de la Banque mondiale basé sur l’enquête de 2012 sur la santé et les services sociaux, la dernière disponible. Le seuil de pauvreté, selon les Nations Unies, est inférieur à deux dollars par jour.

L’extrême pauvreté, quant à elle, touche plus de 2,5 millions de citoyens, soit un quart de la population, tandis que l’ONG Action Contre la Faim affirme que la moitié de ses habitants vivent dans des conditions d’insécurité alimentaire chronique.

« 22% des enfants souffrent de malnutrition chronique. La faim en Haïti va plus loin : sur les 2,1 millions de personnes touchées par l’ouragan Mathew en octobre 2016, un million a encore besoin d’aide humanitaire », selon un récent rapport de l’ONG.

Pour la Banque mondiale, outre l’instabilité politique et l’insécurité, les principaux obstacles au développement d’Haïti sont le faible capital physique et humain, la mauvaise gouvernance et les institutions, et une relation faible entre l’État haïtien et ses citoyens.

Avec PA

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