Il est possible que des entreprises comme Uber et Deliveroo, entre autres, aient à requalifier certains de leurs travailleurs en salariés, selon un projet en cours d’analyse au sein de l’Union européenne.

Face à l’essor croissant des plateformes de diffusion numérique, la Commission européenne souhaite que des modèles de contractualisation comme ceux déjà mis en place en Espagne ou au Royaume-Uni fonctionnent pour l’ensemble du bloc communautaire de 27 pays.

La Commission a lancé une proposition à cet égard, selon un projet connu de l’agence Reuters, qui précise que l’essence de l’initiative est de classer ceux qui travaillent pour ces plateformes en tant qu’employés et non en tant qu’indépendants.

Le document estime qu’une quinzaine d’entreprises et entre 1,7 million et 4,1 millions de travailleurs seraient concernés par la mesure, qui doit passer le processus législatif au Parlement européen et que les autorités ne voient pas comme réelle avant 2025.

Les nouvelles règles établiraient cinq critères pour déterminer quand un travailleur d’une plateforme numérique devrait être considéré comme un employé. Par exemple, si l’entreprise détermine leur salaire, si elle établit des normes de conduite et d’apparence, surveille le rendement au travail par des moyens électroniques, restreint leur capacité à choisir leurs heures de travail ou leurs tâches et les empêche de travailler pour des tiers.

Les entreprises seraient considérées comme des employeurs si elles remplissent deux de ces critères, selon le mémoire.

Ya el Instituto de la Confederación Europea de Sindicatos (ETUI, en inglés) había denunciado el martes la « cantidad de trabajo no remunerado » que, a su juicio, realizan los empleados de las plataformas digitales como, por ejemplo, las aplicaciones de reparto de nourriture à domicile.

Certains pays ont déjà pris les devants

Dans une série de revers pour les plateformes en ligne, la Cour suprême britannique a statué en février que les chauffeurs Uber avaient droit à un salaire minimum, tandis qu’un tribunal espagnol a déclaré l’année dernière que les usagers de l’application de livraison Glovo food companies étaient des employés, mais pas des travailleurs indépendants.

La nouvelle proposition intervient alors que divers pays et tribunaux à travers l’Europe tentent de combler les lacunes de cette industrie. Les juges, dans la plupart des cas, soutiennent le principe selon lequel leurs travailleurs ont les mêmes droits du travail que ceux qui travaillent dans une usine.

L’exception est en Belgique. Mardi 11 décembre, un tribunal du travail a jugé que les distributeurs du réseau Deliveroo ne pouvaient pas être requalifiés en salariés avec des contrats représentant des obligations fiscales et sociales envers l’entreprise.

Concernant l’éventuelle nouvelle réglementation, Bolt, une entreprise estonienne de transport partagé et de livraison de nourriture, a assuré qu' »un conducteur sur deux perdra son emploi, ce qui équivaut à au moins 140 000 personnes dans toute l’Union européenne ».

Deliveroo a exprimé les mêmes préoccupations. « Ces propositions augmenteront l’incertitude et seront meilleures pour les avocats que pour les pigistes sur les plateformes », a déclaré un porte-parole de l’entreprise.

Avec Reuters et EFE

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