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MADRID, 19 (EUROPE PRESSE)

Le président de la Russie, Vladimir Poutine, et son homologue français, Emmanuel Macron, se sont mis d’accord ce vendredi dans leur intérêt à accélérer les procédures d’une visite d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans la centrale ukrainienne de Zaporijia, avec l’intention d’évaluer l’impact des combats dans son environnement entre l’Ukraine et la Russie, qui ont menacé le fonctionnement et les mesures de confinement de l’installation.

« Poutine et Macron ont souligné l’importance d’envoyer au plus vite cette mission à Zaporijia », a expliqué le Kremlin dans un communiqué recueilli par l’agence russe TASS à propos de la visite de responsables de l’agence nucléaire onusienne. Dans la conversation, toujours selon le gouvernement russe, Poutine a blâmé l’Ukraine pour les attaques contre les installations qui « pourraient provoquer une catastrophe à grande échelle ».

Il s’agit de la première conversation entre les dirigeants depuis le 28 mai, date à laquelle ils ont tenu une conversation téléphonique à trois avec la participation du chancelier allemand Olaf Scholz.

De son côté, l’Elysée a rapporté que, lors de la conversation, Macron avait fait part au président russe « de son inquiétude quant aux risques posés par la situation à la centrale nucléaire » et a précisé que l’équipe d’experts de l’AIEA devait arriver « en accord conditions par l’Ukraine et les Nations Unies ».

La visite de l’équipe de l’AIEA a été retardée pour des raisons de sécurité, compte tenu des combats dans les environs, et faute d’accord sur l’itinéraire du voyage. La Russie a proposé de transférer les experts mais, comme le reconnaît lui-même le Kremlin, il s’agit d’une question délicate étant donné que l’Ukraine pourrait interpréter la gestion russe comme un affront, car l’usine se trouve en territoire occupé par Moscou.

Mikhail Ulianov, le représentant russe à Vienne, où est basée l’AIEA, a estimé que la visite pourrait avoir lieu au début du mois prochain. « Les prévisions ne sont pas toujours remplies, mais, selon mes sensations, on peut parler de manière assez réaliste des premiers jours de septembre, à moins que certains facteurs sans rapport avec les objectifs ne réapparaissent », a-t-il déclaré dans des propos recueillis par TASS.

« Il est encore trop tôt pour dire quoi que ce soit sur les détails, ce sont des sujets extrêmement sensibles, nous discutons des modalités de la mission, du parcours, du nombre de personnes qui y participeront, combien de temps ils resteront à l’usine et pour quelles tâches ils sont envoyés là-bas », a-t-il ajouté.

De même, Poutine a rappelé à Macron l’invitation par la Russie d’équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au centre de détention provisoire d’Elenovka, théâtre d’un attentat à la bombe le mois dernier qui a coûté la vie à une cinquantaine de prisonniers de la guerre d’Ukraine et de que Moscou et Kyiv s’accusent mutuellement.

« Le Kremlin a également signalé que les dirigeants de la Russie et de la France avaient convenu de poursuivre les contacts sur les questions soulevées et d’autres questions », conclut la note du Kremlin.

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