MADRID, 31 janv. (EUROPA PRESS) –

Plus d’un demi-million de Parisiens se sont rassemblés ce mardi dans les rues de la capitale française, selon les données des syndicats, pour manifester pour la deuxième fois en seulement deux semaines contre la réforme des retraites promue par le gouvernement et qui comprend, entre autres points , relever l’âge de la retraite à 64 ans.

Selon la Confédération générale du travail (CGT), l’appel a réussi à rassembler quelque 500 000 personnes à Paris, même s’il est vrai que la préfecture de police de la capitale a ramené ce chiffre à 87 000 participants.

Cette circonstance se retrouve également dans d’autres villes comme Rennes, Nantes ou Bordeaux, où les syndicats ont parlé d’une fréquentation comprise entre 30 000 et 75 000 personnes dans chaque commune, alors que les autorités les ont ramenées à un peu plus de 28 000.

La manifestation principale, celle de Paris, s’est déroulée sans incidents majeurs, même s’il est vrai que pour le moment l’arrestation de 23 personnes a été confirmée dans des incidents liés à des affrontements avec la Police, selon BFMTV.

Les autorités policières ont fait état de certains épisodes de tensions avec de petits groupes de manifestants qui, tout en cagoulés, ont lancé des pierres et autres projectiles sur les gendarmes. Les policiers, pour leur part, ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes.

La manifestation était représentée par les partis de la gauche parlementaire, tandis que la cheffe de file du Groupe national, l’extrême droite Marine Le Pen, en a profité, depuis l’Assemblée nationale française, pour les attaquer et affirmer que sa formation « est là où elle devrait être comme un parti d’opposition ».

Ainsi, Le Pen a reproché au « comportement puéril » de la coalition progressiste Nouvelle union populaire écologiste et sociale (NUPES) non seulement d’être allé à la manifestation, mais aussi d’avoir « présenté des milliers d’amendements » à la réforme des retraites qu’ils n’ont pas fait plus que diminuer les chances que le texte soit rejeté.

Le gouvernement a mobilisé jusqu’à 11 000 gendarmes et policiers -un millier de plus que lors de la première vague de grèves du 19 janvier- avant les plus de 200 rassemblements convoqués dans les principales villes du pays.

Les syndicats s’élèvent contre une réforme qui, entre autres mesures, envisage de relever l’âge de la retraite à 64 ans. Les associations de travailleurs la jugent injuste, alors que pour l’exécutif et le président, Emmanuel Macron, ce sont des changements nécessaires qui, en réalité, arrivent tardivement dans le cadre européen.

« Si le gouvernement ne change pas, il y aura des conséquences », a prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui a accusé la première ministre, Elisabeth Borne, d’utiliser un ton « provocateur » en excluant des changements dans les grands axes de la réforme.

Martinez n’a pas exclu une troisième journée de manifestations, attendant de voir comment celles de mardi évolueront, avec Paris comme principal objectif. Les autorités prévoient entre 1 et 1,2 million de manifestants au total, selon un bilan confidentiel recueilli par franceinfo.

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