Le Premier ministre français, Jean Castex, a annoncé la mesure de confinement stricte compte tenu de l’augmentation des cas dans la zone métropolitaine de la capitale et du danger de l’effondrement des USI dans la région. Les écoles et les magasins essentiels resteront ouverts.

La France imposera un confinement d’au moins quatre semaines dans toute la région Île-de-France, où se trouve Paris, en raison du taux élevé d’infections au Covid-19 enregistré dans la zone et du risque réel d’effondrement des USI.

Cela a été annoncé par le Premier ministre français, Jean Castex, avec le objectif principal d’arrêter la repousse de la maladie. Les restrictions s’appliqueront à partir du vendredi 19 mars à minuit.

Outre Paris, d’autres régions du pays, pour la plupart à la frontière nord avec la Belgique, seront complètement confinées dans les semaines à venir.

Au début de cette 2021, Castex et Macron ont refusé d’établir de nouvelles quarantaines malgré le fait que le pays traversait une vague d’infections. Cette fois, il n’y avait plus d’options, notamment avec la nouvelle variante britannique et son expansion rapide, qui représente déjà les trois quarts de tous les cas détectés dans le pays.

« Le moment est venu d’aller plus loin », a confirmé le Premier ministre, face à ce qui semble être « une troisième vague ».

Augmentation de 20% des infections quotidiennes au cours de la dernière semaine

En février, les infections sont restées autour de 20 000 par jour, mais mars a apporté un fort rebond: seulement au cours de la dernière semaine, les cas ont augmenté de 20%.

Au cours des dernières 24 heures, la France a enregistré 268 décès dans les hôpitaux dus à la maladie et près de 35 000 personnes ont été diagnostiquées avec le pathogène. L’OMS a déjà mis en garde contre l’augmentation des cas en Europe et le risque que cela comporte, surtout si les mesures de restriction sont levées trop rapidement.

La situation dans les unités de soins intensifs est si désastreuse dans la capitale française que les hôpitaux transfèrent des patients vers d’autres régions pour faire face aux cas graves.

Enfermement moins strict qu’il y a un an

L’annonce intervient pratiquement un an après le premier confinement de la pandémie, qui a débuté en France le 17 mars 2020. Cependant, cette quarantaine ne sera pas aussi stricte que la première, qui a duré 55 jours, couvrait l’ensemble du territoire national et elle était plus restrictive que celle soulevée par Castex.

Par exemple, les écoles resteront ouvertes, tout comme les épiceries. articles essentiels, y compris les librairies. En outre, les activités de plein air seront autorisées dans un rayon de 10 km du lieu de résidence, mais les déplacements interrégionaux ne seront pas autorisés.

Le couvre-feu imposé en décembre dans toute la France sera maintenu, même s’il commencera à partir de 19 heures, une heure plus tard que prévu à ce jour.

La France, sixième pays au monde avec le plus d’infections

La France est le sixième pays au monde avec les infections à Covid-19 les plus enregistrées depuis le début de la pandémie. Plus de quatre millions de personnes ont contracté le nouveau coronavirus et plus de 91000 sont mortes de la contagion.

Le processus de vaccination progresse dans le pays, bien que les niveaux de vaccination ne soient pas encore suffisants pour qu’une amélioration soit constatée. Avec près de 65 millions d’habitants, seulement 5,7 millions de personnes ont été vaccinées, il reste donc encore plusieurs mois de vaccination à venir.

De plus, les doutes lancés sur le médicament AstraZeneca ont interrompu la vaccination pendant quelques jours. Suite à la recommandation de l’Agence européenne des médicaments (EMA) que le vaccin est sûr, la France l’utilisera à nouveau pour poursuivre sa campagne de vaccination.

Avec l’AFP, Reuters et l’EFE

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