Le plus récent ministre argentin de l’Économie, Sergio Massa, a assuré que le pays avait besoin d’augmenter ses réserves de change au milieu d’un scénario de forte inflation et de dette extérieure élevée. Le portefeuille considère que le secteur agricole sera l’une des solutions pour que plus de dollars entrent dans le pays sud-américain.

Il est le troisième et dernier ministre de l’Économie que le gouvernement d’Alberto Fernández nomme en moins d’un mois. Sergio Massa, en charge de la gestion de l’agriculture, des finances et des relations avec les organisations multilatérales, cherche à accroître les exportations de l’Argentine afin qu’il y ait davantage d’investissements étrangers dans les mois à venir.

Massa pense que faire de nouvelles opérations de dette et investir dans la production agricole l’aidera à atteindre son objectif : mettre fin à la pénurie constante de dollars qui a fait monter en flèche la devise américaine sur les marchés des changes argentins.

Et c’est sa deuxième proposition, pour renforcer la production agricole du pays, sur laquelle ses efforts porteront le plus, comme il l’a assuré jeudi 18 août.

Le « super ministre » espère convoquer les principaux dirigeants de ce secteur d’activité pour trouver les goulots d’étranglement qui ne leur ont pas permis de vendre plus vite. Une fois la vente plus rapide, Massa estime que « l’exportation des céréales sera la clé pour que plus de dollars entrent » dans les coffres de la Banque centrale argentine.


Un vendeur effectue une transaction sur un marché où les gens peuvent acheter ou échanger des marchandises, à la périphérie de Buenos Aires, en Argentine, le mercredi 10 août 2022.
Un vendeur effectue une transaction sur un marché où les gens peuvent acheter ou échanger des marchandises, à la périphérie de Buenos Aires, en Argentine, le mercredi 10 août 2022. © Natasha Pisarenko / AP

Perspectives économiques agitées en Argentine

Le pays sud-américain craint une récession économique alimentée par une forte inflation, a une dette extérieure élevée et doit gérer des manifestations de masse constantes qui font pression sur l’exécutif pour exiger une meilleure qualité de vie.

L’Argentine a une dette envers le Fonds monétaire international (FMI) de 44 milliards de dollars et en juillet, elle a enregistré une inflation de 71 % en glissement annuel, bien au-dessus du chiffre déjà élevé pour la même période en 2021, où elle s’élevait à 51,8. %, selon les archives du portail Trading Economics.

Massa a manifesté à différentes occasions son soutien à l’accord conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) pour la restructuration des 44 000 millions de dollars de dette que l’État argentin a envers l’émetteur et a réaffirmé son engagement à respecter les paiements convenus.

Et il est prévu que dans les premiers jours de septembre, le chef du portefeuille économique se rendra à Washington, lors de ce qui sera son premier voyage international en tant que ministre et où il aura l’examen trimestriel avec le FMI pour finaliser les nouveaux décaissements de l’international prêteur.

Avec EFE, Reuters et les médias locaux

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