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Le vraquier MV Wakashio s'est échoué sur un récif de la côte sud-est de cette île de l'océan Indien le 25 juillet, provoquant un déversement dont les écologistes craignent qu'il ne se transforme en une catastrophe écologique majeure. La France a promis d'envoyer de l'aide.
Les eaux cristallines de l'île paradisiaque de Maurice "ne seront plus ce qu'elles étaient. Nous l'avons déjà tuée, il faudra environ 100 ans pour revenir à ce qu'elle était", a déclaré Mokshanand Sunil Dowarkasing, conseiller environnemental de la région et ancien chef de stratégies de l'organisation de protection de l'environnement Greenpeace Afrique.
Une marée noire furtive a déjà consommé entre 15 et 20 kilomètres de la côte, après que le MV Wakashio, propriété japonaise mais immatriculée au Panama, qui naviguait de la Chine au Brésil, s'est échoué au large de l'île Maurice le 25 décembre. Juillet. Au moment de l'accident, le navire ne transportait pas de cargaison, mais il transportait environ 200 tonnes de diesel et 3 800 de pétrole pour sa propre consommation, selon des militants locaux.
"C'est l'une des catastrophes écologiques les plus graves de l'île et s'est produite dans la plus grande lagune et l'une des plus belles du pays. La marée noire a déjà atteint nos côtes. Là où je me trouve, elle est déjà contaminée par du carburant", Dowarkasing assuré.
Le désastre environnemental s'est produit dans le sud-est de l'île, en face de la zone appelée Pointe d'Esny, où le vraquier reste bloqué, expulsant du carburant en direction des plages et des lagons voisins.
Selon Dowarkasing, le débit de déversement de carburant a légèrement diminué ces dernières heures grâce aux efforts des autorités pour vider les réservoirs du navire, mais le débit ne s'est pas encore complètement arrêté, aggravant la nappe de pétrole qui se propage sur le des eaux.
Le navire, selon des témoins, n'est qu'à environ un demi-kilomètre de la plage.
Le gouvernement mauricien a-t-il mis longtemps à agir?
Après plusieurs jours avec le navire échoué, le gouvernement mauricien a confirmé jusqu'au 6 août que le navire avait une ouverture et qu'il déversait sa charge de carburant dans la mer, avertissant du risque pour les récifs et les plages.
Dans la nuit du 7 août, l'avancée de la catastrophe écologique contraint l'exécutif à déclarer l'état d'urgence environnementale, toujours sans expliquer pourquoi il a fallu si longtemps pour le décréter. Quelques heures avant, le gouvernement a adressé une demande officielle d'aide à la France, l'un de ses partenaires internationaux les plus proches et avec un territoire proche du sien
Selon ce qui a été partagé sur Twitter par le Premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth, dans un message adressé au président français, Emmanuel Macron, ce pays africain "n'a ni les compétences ni l'expérience pour décharger les navires échoués".
Lorsque la biodiversité est en péril, il et urgence d’agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien. Vous pouvez compter sur notre soutien cher @PKJugnauth. Nous déployons dès à présent des équipes et du matériel depuis La Réunion. https://t.co/uxoNhAQWfS
– Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 août 2020
"Tant que la biodiversité sera en danger, il y aura urgence à agir. La France est là, aux côtés du peuple mauricien. Vous pouvez compter sur notre soutien, cher Pravind Jugnauth. Nous déployons déjà du matériel et du matériel", a répondu Macron ce samedi sur le même réseau. Social.
Un avion militaire transportant du matériel de contrôle de la pollution effectuera deux vols au-dessus du site du déversement ce samedi, tandis qu'un navire de guerre avec barrières et absorbants sera également envoyé dans la région, ont annoncé les autorités françaises.
"C'est un 'écocide' et il n'a pas été agi correctement, mais le mal est fait"
La région aujourd'hui polluée abrite des récifs coralliens qui se réhabilitent depuis une quinzaine d'années. Ils partageaient également un habitat avec une diversité marine et terrestre, avec d'importantes réserves naturelles à quelques kilomètres.
Un peu plus au sud, se trouve le parc marin de Blue-Bay, un trésor écologique et touristique qui a déjà commencé à être taché par le déversement. S'il était contaminé, ce serait un énorme désastre pour Mauricio.
"C'est un" écocide ", cela n'a pas été agi correctement. Mais le mal est fait. Maintenant, pour nous, la tâche est d'essayer de récupérer l'île au maximum", a souligné Dowarkasing.
Selon cet expert, le Gouvernement a commis une "grave négligence" dans sa gestion initiale de la situation, la priorité n'étant pas d'éviter un éventuel déversement, mais d'essayer de renflouer le navire, des problèmes pour lesquels il n'a pas d'expérience.
Avec EFE et Reuters