Ce samedi il y a eu d’importantes mobilisations citoyennes contre les restrictions dues au coronavirus en France, en Allemagne ou en Autriche, alors que les dirigeants de ces pays continuent de durcir le discours contre ceux qui s’opposent à la vaccination.

En France, des milliers de personnes sont descendues dans la rue lors de divers appels dans des villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Strasbourg. A Paris, l’un des principaux événements a été celui mené par l’extrême droite Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le Pen, qui a dénoncé le « pays de la tyrannie, de la ségrégation, de la séparation de milliers de gens. »

Lors de l’événement dans la capitale française, une vidéo de l’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, a été diffusée et un drapeau de l’UE a été arraché.

A Lyon, la manifestation était de signe contraire, avec la présence des « gilets jaunes » et des drapeaux du syndicat de la Confédération générale des travailleurs (CGT) pour protester contre « l’apartheid social » et sous le slogan « Contre la covictadura. Ni cobayes, ni anti-vaccins ».

La mobilisation contre les restrictions a été enflammée par les déclarations du président français Emmanuel Macron, qui a proposé mercredi dernier « d’embêter les non vaccinés » pour favoriser la vaccination.

Toujours en Allemagne, des milliers de personnes sont descendues dans les rues, comme à Schwerin (Mecklembourg-Poméranie occidentale), dans le nord du pays, où quelque 1 600 personnes se sont rassemblées, selon la police, et 2 000 selon les organisateurs.

Les participants, qui ont défilé accompagnés de tambours et de trompettes, portaient en tête une banderole qui disait : « Parents et grands-parents disent !!! NON !!! à la vaccination des enfants contre le COVID-19. »

Il y avait aussi un rassemblement dans le centre de Hambourg pour une manifestation au cours de laquelle, selon les autorités, quelque 11 000 personnes étaient attendues. À Berlin, des dizaines de personnes ont manifesté contre les restrictions et autres mesures visant à freiner les infections à coronavirus avec un défilé de 100 véhicules et un total de 150 participants, selon la police.

Au lieu de cela, dans la ville de Minden, en Rhénanie du Nord-Westphalie, il y a eu une manifestation contre le mouvement Querdenken (Pensée latérale). Là-bas, quelque 2 500 personnes sont descendues dans la rue pour manifester contre les négationnistes, les sceptiques en matière de vaccination et l’extrême droite. « Oui à la liberté d’opinion et d’union, mais décidément non à la haine, aux menaces et à la violence », pouvait-on lire sur une banderole.

Le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz, soutient la vaccination obligatoire et considère les anti-vaccins comme « une petite minorité d’extrémistes téméraires ».

Pendant ce temps, en Autriche, quelque 40 000 personnes se sont rassemblées à Vienne contre les restrictions et la vaccination obligatoire lors d’une manifestation pacifique, sauf lorsqu’un groupe a voulu sauter un cordon de police et qu’il y a eu quelques arrestations.

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