Le président français Emmanuel Macron a conclu sa visite dans le territoire d'outre-mer de Mayotte, sur la côte sud-est de l'Afrique, après avoir constaté par lui-même les effets dévastateurs du passage du cyclone « Chido » le week-end dernier et après que les survivants de la tragédie l'ont réprimandé en public. après avoir dénoncé la marginalisation à laquelle ils sont soumis depuis des décennies par la métropole comme un facteur aggravant la tragédie.
« Aujourd'hui, il vient nous dire que tout va bien quand tout va mal », a reproché un habitant au président français lors d'une visite dans la commune de Pamandzi, sur l'île de Petite-Terre, une de celles qui composent l'archipel. , au milieu des cris de « démission ».
« Quels moyens allez-vous nous donner ? Parce que jusqu'à présent ma famille ne sait pas si je suis vivant ou si je suis mort ! Nous allons compter les morts dans les quartiers, Monsieur le Président », a-t-il ajouté au début de l'année. une discussion rapportée par le réseau français Brut.
En réponse, Macron a demandé à la population de faire preuve d’unité. « Si vous affrontez les gens, on est foutus », a-t-il répondu à son interlocuteur avant d'assurer que « si cet endroit n'était pas la France, vous auriez 10 000 fois plus d'ennuis ».
Près d'une semaine après le passage du cyclone, les autorités maintiennent un chiffre officiel de 31 morts, même si le préfet du territoire, François-Xavier Bieuville, avait déjà anticipé le week-end dernier que le cyclone y aurait fait « des centaines de morts » en toute certitude. Il pourrait y avoir des « milliers » parmi d'énormes difficultés à faire un décompte exact parce que la population, en majorité musulmane, a commencé à enterrer les victimes 24 heures après le cyclone et parce qu'il y en a plus de 100 000. des gens qui vivent sans papiers dans l'archipel.
Peu avant son départ, le chef de l'Etat français a présidé une cellule de crise par visioconférence avec ses ministres à Paris, dont le Premier ministre François Bayrou. Macron se rend déjà à Djibouti, où il participera à un repas de Noël avec les troupes françaises stationnées sur place.