Le président de la France, Emmanuel Macron, a proposé ce jeudi aux autorités syriennes de transition qui se joignent à la lutte contre le groupe djihadiste de l'État islamique lors d'une conférence internationale sur la situation dans le pays.
“Il est absolument nécessaire que tous les partenaires de la Coalition internationale réévaluent leur position et indiquent leur disponibilité pour travailler avec des pays souverains”, a-t-il déclaré de Paris, ajoutant que la lutte contre l'État islamique est une “priorité absolue”.
En ce sens, le président français a exhorté les autorités à avoir une “association étroite” avec la coalition internationale et a souligné que cette proposition est une “bonne idée”. “Nous sommes pleinement disposés à y contribuer”, a-t-il déclaré.
Il a également réitéré que le processus de transition doit conduire à constituer un gouvernement “représentatif” qui respecte toutes les communautés syriennes, en particulier la Kurda, alors qu'elle a également insisté sur le fait que la reprise d'une “économie dévastée d'une décennie pendant une décennie est essentielle de la guerre” .
“Votre sécurité, votre souveraineté, l'avenir de votre pays et de votre peuple, ainsi que celui de tous les amis de la région et du nôtre”, a déclaré le président français, qui a offert son soutien total aux autorités.
Macron a fait cette proposition lors de la clôture d'une troisième conférence internationale sur la Syrie tenue dans la capitale, Paris, auquel le ministre syrien des Affaires étrangères a assisté, Hasan Al Shibani, et d'autres représentants politiques de la région.
Le voyage du détenteur étranger syrien à l'occasion de la conférence se produit quelques jours après que Macron ait invité le président de la transition, Ahmed Al Shara, à visiter la France, bien que pour le moment il n'y ait pas de date établie.
L'offensive en Syrie, lancée le 27 novembre depuis la province d'Idlib, a permis aux djihadistes et aux rebelles de prendre la capitale, Damas, et a mis fin au régime de la famille à Assad, au pouvoir depuis 1971 – premier avec Hafez Al Assad ( 1971-2000) et plus tard avec son fils, Bashar-, avant une réplication constante des troupes gouvernementales, soutenue par la Russie et l'Iran.
La chute de l'ancien président à Assad après l'offensive de djihadistes et de rebelles dirigée par Hayat Tahrir al Sham (HTS) et les lacunes de sécurité qui en résultent dans plusieurs régions du pays ont craint que l'État islamique ait profité de la situation pour se regrouper et lancer de nouvelles attaques.