Le président français, Emmanuel Macron, a prévenu ce vendredi que la « crédibilité » du Royaume-Uni dépendait du différend sur les permis de pêche des bateaux français dans les eaux britanniques, qui est né après le Brexit.

La France a menacé de bloquer les navires britanniques dans ses ports et de resserrer les contrôles sur les navires si elle n’était pas résolue avant mardi 2 novembre, mesures que Londres a qualifiées d' »incendiaires » et contre lesquelles elle a prévenu qu’elle pourrait riposter.

Dans ce contexte, Macron, dans une interview au ‘Financial Times’, a affirmé que le Royaume-Uni n’avait pas respecté l’accord sur le Brexit. « Quand vous passez des années à négocier un traité et que quelques mois plus tard vous faites le contraire de ce qui a été décidé dans les aspects qui vous conviennent le moins, ce n’est pas un grand signe de votre crédibilité », a-t-il déploré.

Dans le cadre de cette contestation, le Premier ministre français, Jean Castex, a écrit à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour encourager Bruxelles à soutenir la position de Paris contre Londres, recueille ‘Telegraph’.

Le Castex a appelé Von der Leyen à utiliser les « ressources à sa disposition » et à « clarifier » que le respect des engagements acquis « n’est pas négociable » et « que sortir de l’Union européenne est plus dommageable que d’y rester » .

De son côté, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a reconnu qu’il existe actuellement des « turbulences » dans les relations des deux pays et a promis de faire « tout ce qui est nécessaire pour garantir les intérêts du Royaume-Uni ». En outre, le Royaume-Uni transmettra également ses plaintes à la Commission européenne.

L’exécutif français a mis sur la table une batterie de sanctions possibles, dont une interdiction d’amarrer des bateaux britanniques, en réponse à la réduction des autorisations accordées aux pêcheurs français pour pêcher dans les eaux du Canal. Paris n’exclut pas non plus de limiter l’approvisionnement en électricité.

Le blocus d’un chalutier britannique qui opérait sans permis a alimenté la tension, qui pourrait encore monter en flèche s’il n’y a pas de trêve avant mardi.

Macron et Johnson coïncideront ce week-end à Rome pour le sommet du G20, auquel tous deux sont invités. Un porte-parole de Downing Stret a confirmé qu’ils prendraient la parole en marge de ce forum et a décrit la France comme un « allié proche et fort » du Royaume-Uni.

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