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Le président français Emmanuel Macron a exprimé ce lundi sa confiance dans la « capacité » des citoyens français à prendre la décision « la plus juste » lors des prochaines élections législatives, quelques heures après avoir avancé cette nomination face à l'écrasante victoire des partis d'extrême droite. -Groupe national de droite aux européennes.
Les Français seront appelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet pour élire les membres de l'Assemblée nationale, deux ans seulement après les dernières élections. Macron l'a annoncé dimanche après la publication des premiers sondages à la sortie des urnes, qui anticipaient déjà une nuit fatidique pour son mouvement politique.
« J'ai confiance dans la capacité du peuple français à prendre la décision la plus juste pour lui-même et pour les générations futures », a déclaré le président, dans un message diffusé ce lundi sur les réseaux sociaux et dans lequel il affirme que sa « seule ambition » signifie « être utile » à la France.
La victoire du Groupe National et l'avancée électorale ont contraint tous les partis à agir en France. Les partis alliés de Macron disposent actuellement d'une majorité simple à la Chambre basse et, au vu des résultats des élections européennes, il leur semble difficile d'élargir leur marge de manœuvre.
Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a souligné dans un entretien à France Inter qu'il s'agirait d' »une élection importante » et a laissé entendre qu'il serait « probablement » candidat. « Comme tout leader politique, lorsqu'il faut assumer des responsabilités, j'assume les miennes », a-t-il expliqué.
Au nom du Rassemblement national, le vice-président du parti, Sébastien Chenu, a anticipé dans des déclarations à RTL que le leader, Jordan Bardella, tête de liste pour les élections européennes, serait le candidat officiel pour occuper le poste de Premier ministre. Ils présenteront des candidats « dans toutes les circonscriptions de France ».
Le système à double tour a historiquement rendu difficile l'accès de l'extrême droite aux postes de pouvoir, mais elle vise désormais à capitaliser sur les 31 pour cent des voix obtenues dimanche pour s'affirmer comme une alternative au front « macroniste ». . Bardella et l'ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen ont souligné lors de la soirée électorale qu'il était temps de « changer ».
L'UNITÉ DE GAUCHE
La gauche doit maintenant tester l’éventuelle réédition d’une alliance comme celle qui a donné naissance à la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES), dirigée par La Francia Insumisa (LFI). L'ancien candidat de ce parti à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a déjà clamé sur son compte Twitter que l'heure était à « l'union ». « Urgent, fort, clair », a-t-il ajouté.
Cependant, les résultats des élections européennes ont érigé le Parti socialiste comme principale référence de gauche, qui après plusieurs années floues sur la scène politique française a accédé dimanche à la troisième place, à moins d'un point de pourcentage de la liste Renaissance de Macron.
Le leader des socialistes, Olivier Faure, a déjà lancé dimanche un premier appel à l'unité et ce lundi, dans un entretien à franceinfo, il a insisté sur la nécessité de constituer « un front populaire contre l'extrême droite ».
Faure, qui a confirmé les premiers contacts entre différents groupes apparentés, a affirmé que Macron n'avait plus la « capacité de dresser des barrières » au Rassemblement national.