Le président de la France, Emmanuel Macron, a plaidé mercredi pour avoir établi un “dialogue exigeant” avec le nouveau gouvernement syrien, dans une première réception symbolique du nouveau président, Ahmed Al Shara, qui est passé d’un groupe djihadiste pour prendre les rênes de la transition après l’automne en décembre du Bashar Al Assad.
Macron a rappelé lors d’une apparition avec Al Sharaa dans l’Elysee que l’offensive de la fin de 2024 a mis fin à un régime répréhensible et a supposé que “il y a maintenant un leader au pouvoir” dont les premières mesures ont au moins donné des “résultats”. “Quelle serait la diplomatie si nous ne recevons pas de personnes avec qui nous ne sommes pas d’accord?” Il a élevé avant les médias.
La France est même en faveur de “une enquête progressive” des sanctions de l’UE si la nouvelle coalition continue de prendre des mesures. Macron a affirmé par exemple “la protection de tous les Syriens, sans exception” et indépendamment de leur “origine, religion, confession ou opinion”.
Ainsi, il a appelé à la responsabilité des récentes violences sectaires entre Duss et des groupes de milice liés aux autorités et par les “massacres” perpétrés contre la minorité alauí, à laquelle appartient les déposés à l’Assad.
Al Shara, quant à lui, a remercié l’invitation “généreuse” de Macron, défendant cela, la capacité de la population syrienne est également reconnue pour transformer la page vers le régime précédent et ses “horreurs” et “atrocités” en l’absence de la communauté internationale.
“La Syrie est une ville qui a refusé d’être effacée”, a déclaré le président, qui considère la France comme un “ami” depuis le début des révoltes qui en dérivait en 2011 dans une guerre civile. “Nous sommes conscients que cette période est difficile”, a-t-il reconnu, accusant les vestiges de l’ancien régime pour essayer de raviver la violence pour mettre le processus de transition en danger
Critique d’Israël
La violence sectaire a également déclenché une série de bombardements par l’armée israélienne, mais Macron n’a indiqué que ni ces attaques ni les “incursions” ne contribuent de quelque manière que ce soit pour stabiliser la situation. “Cela ne garantit pas la sécurité de votre pays (Israël) et ne viole pas l’intégrité territoriale”, a-t-il critiqué.
Pour Macron, c’est une “mauvaise pratique” par Israël.