Le président français Emmanuel Macron a eu ce dimanche après-midi un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au cours duquel il a réitéré son rejet d'une éventuelle offensive sur la ville de Rafá, au sud de la bande de Gaza, et où se réfugient environ 1,5 million de personnes, et a assuré que le déplacement forcé serait un crime de guerre.
« (Macron) a une nouvelle fois affiché son opposition à une offensive israélienne sur Rafah. Il a rappelé que le déplacement forcé des populations constitue un crime de guerre au regard du droit international et que l'avenir de Gaza ne peut se décider que dans le cadre d'un futur accord palestinien. État et sous la responsabilité de l'Autorité palestinienne », peut-on lire dans un communiqué de la présidence française.
De même, Macron a exprimé son inquiétude face aux récentes opérations menées par les forces israéliennes à l'hôpital Al Shifa, au nord de la bande de Gaza, qui ont entraîné la mort et l'arrestation de centaines de « terroristes ».
Le président français a également fait savoir à Netanyahu que le nombre de morts palestiniens, qui dépasse désormais les 32 200, est « inacceptable », tout comme la situation humanitaire dans l'enclave, c'est pourquoi il a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture de toutes les terres. des passages pour permettre l'entrée « massive » de l'aide humanitaire en coordination avec l'ONU pour faire face « au risque imminent de famine ».
Il a ensuite critiqué l'annonce du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, concernant la nouvelle confiscation de 800 hectares de terres dans les territoires palestiniens occupés, la plus grande appropriation de territoire occupé jamais enregistrée depuis la signature des accords d'Oslo en 1993.
« (Macron) a fermement condamné les récentes annonces israéliennes en matière de colonisation, contraires au droit international. Le chef de l'Etat a rappelé que de premières mesures ont déjà été prises contre les colons coupables de violences contre les civils palestiniens, aux niveaux national et européen, et que La France étudiait d'autres mesures, en concertation avec ses partenaires », poursuit la lettre.
D'autre part, il a informé Netanyahu de son intention de présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour appeler à un cessez-le-feu « immédiat et durable » qui servira à « jeter les bases d'une solution politique durable ». « , qui doit passer par la reconnaissance de deux Etats, la « seule solution » qui puisse « satisfaire les besoins de sécurité d'Israël et les aspirations légitimes des Palestiniens ».
Malgré le durcissement de son discours, le président français a réaffirmé sa solidarité avec Israël pour les attentats du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) du 7 octobre, qui ont fait 1.200 morts et 240 otages, dont une centaine a déjà été libérée.