Le président du Liban, Emmanuel Macron, a annoncé ce mercredi que Paris apporterait 100 millions d’euros supplémentaires d’aide d’urgence au Liban, dans le cadre d’une conférence internationale coïncidant avec le premier anniversaire des explosions du 4 août 2020 dans la capitale du Liban. pays, Beyrouth.

« Aujourd’hui, je suis en mesure d’annoncer qu’au cours des douze prochains mois, nous allons livrer plus de cent millions d’euros de nouveaux engagements pour soutenir directement la population du Liban », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que Paris enverra également un demi-million d’euros de doses de vaccins contre le coronavirus.

« Cette aide se concentrera principalement sur l’éducation, avec un soutien exceptionnel aux familles, aux élèves et aux étudiants. Elle s’ajoutera à l’aide alimentaire et, d’autre part, nous augmenterons notre soutien à l’agriculture », a-t-il souligné lors de son discours.

Il a également souligné que les autorités françaises « contribueront également à la reconstruction du port, véritable poumon du Liban », tout en ajoutant que Paris œuvrera pour que ce soutien « profite directement à la population libanaise, de manière transparente et traçable. « .

Macron a affirmé qu’un an après la « terrible explosion », « personne n’a rien oublié », avant de souligner que, cependant, « la situation s’est aggravée ». niveau financier, social et la crise alimentaire actuelle ».

En revanche, il a salué le « rôle essentiel » de l’armée, qui a joué « un rôle de stabilisation, de transparence et d’accompagnement de la population », et a demandé au président libanais, Michel Aoun, et aux hommes politiques libanais de travailler sortir le pays de la crise qu’il traverse.

« Je pense toujours que la crise au Liban n’est pas un coup de chance ou une fatalité. Elle est le résultat d’échecs individuels et collectifs et de dysfonctionnements injustifiables », a-t-il expliqué. « L’ensemble de la classe politique libanaise, toute la classe politique libanaise, continue d’aggraver la situation en privilégiant ses intérêts individuels et partisans à ceux du peuple libanais », a-t-il ajouté.

Pour cette raison, elle a réitéré la nécessité de former un gouvernement chargé de « lancer les réformes les plus urgentes au service de la population », qui « permettra à la communauté internationale de soutenir le Liban », tout en affirmant que la conférence de mercredi n’est pas « un chèque en blanc au profit du système politique libanais ».

« Les dirigeants libanais semblent parier sur la décadence. Je suis désolé. Je pense qu’il s’agit d’un échec historique et moral », a-t-il souligné, avant de rappeler que l’Union européenne (UE) a créé un régime de sanctions spécifiques contre les personnes responsables de cette .situation de stagnation et de crise politique.

Enfin, Macron a reproché, un an plus tard, que les enquêtes n’aient pas abouti à des conclusions ou à des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables, tout en montrant la disponibilité de Paris pour « toute coopération technique ».

Le malaise s’est accru ces derniers mois en raison du blocage des enquêtes et des retards dans la levée de l’immunité des anciens ministres et parlementaires que le juge Tarek Bitar a cités à témoigner dans le cadre des enquêtes.

Les explosions ont eu lieu à un moment où le Liban traverse une grave crise économique et ont déclenché une nouvelle vague de protestations qui ont abouti à la démission du Premier ministre Hasan Diab, qui reste en poste en l’absence d’un accord sur un nouveau gouvernement.

A lire également