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Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi lors d’une session de l’Assemblée générale des Nations unies que la France financerait l’envoi de blé d’Ukraine vers la Somalie dans le cadre de la crise alimentaire mondiale.
Macron a souligné que cette décision a été prise sur la base des principes de « solidarité, d’efficacité et d’exigence de transparence totale » avec les principales organisations internationales pour aider l’Afrique à surmonter cette période de crise.
« La crise alimentaire frappe partout et avec plus de force les plus vulnérables. 345 millions de personnes sont en situation de famine aiguë, dont 153 millions d’enfants », a-t-il souligné, ajoutant qu' »un véritable pacte » de solidarité avec les pays de la Sud.
Le président français a expliqué, en revanche, que ses nombreux appels téléphoniques au président russe, Vladimir Poutine, répondaient à la recherche de la paix, ainsi qu’au désir de réduire l’intensité de la guerre. « (Moscou) a violé la Charte des Nations Unies », a-t-il déclaré.
« Aujourd’hui, nous devons faire un choix simple : celui de la guerre ou de la paix (…) La Russie a décidé, ce faisant, d’ouvrir la voie à d’autres guerres d’annexion, aujourd’hui en Europe, mais peut-être demain en Asie, en Afrique ou Amérique latine », se souvient-il.
Pour cette raison, il a expliqué que la situation ne sera résolue que par le « dialogue », mais aussi par un soutien « économique et militaire » à l’Ukraine. Macron a ainsi appelé à « ne pas céder » à « la division du monde », tout en soulignant qu’il y a « un retour à l’ère de l’impérialisme et des colonies ».
Enfin, Macron a exprimé devant l’Assemblée générale des Nations unies sa volonté d’engager une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies pour limiter l’usage du droit de veto dans les « cas de criminalité massive ».
« LA SIGNATURE DU CYNISME »
Peu avant son allocution, le président français a qualifié de « parodie » les référendums annoncés en Ukraine par la Russie. « L’idée même d’organiser des référendums dans des régions qui ont subi des guerres, des bombardements ou qui ont dû fuir est la signature du cynisme », a-t-il souligné, selon le journal ‘Le Figaro’.
En ce sens, le président français a expliqué que cette annonce de Moscou est « une farce », puisque « la seule chose » qui existe actuellement dans la « guerre décidée » par la Russie, ainsi que la résistance de l’Ukraine aux attaques russes.
Les autorités des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, ainsi que les autorités pro-russes de Kherson et de Zaporijia, ont annoncé mardi que le référendum sur l’adhésion de ces territoires à la Russie se tiendra cette semaine du 23 au 27 septembre. .
La France rejoint ainsi les critiques lancées par les Etats-Unis, l’Ukraine elle-même ou l’Allemagne, qui ont condamné les consultations en les qualifiant d' »inacceptables ». L’Alliance atlantique a également critiqué ce vote comme « une escalade dans la guerre de Poutine ».