Le cinquième paquet de sanctions de l’Union européenne suit les images de civils assassinés qui ont fait le tour du monde depuis Bucha et d’autres villes d’Ukraine, et comprend pour la première fois l’interdiction des importations de charbon russe.

Le cinquième paquet de sanctions de l’Union européenne suit les images de civils assassinés qui ont fait le tour du monde depuis Bucha et d’autres villes d’Ukraine, et comprend pour la première fois l’interdiction des importations de charbon russe.

120 jours pour trouver un nouveau fournisseur. Pour la première fois, un embargo sur le charbon russe a été inclus, une mesure très sensible pour certains pays européens en raison de leur dépendance, ainsi que des restrictions d’armement contre la Russie et un veto sur les exportations de haute technologie vers ce pays.

Les sanctions atteignent « les oligarques, les acteurs de la propagande russe, les membres de l’appareil sécuritaire et militaire et les entités du secteur industriel et technologique liées à l’agression russe contre l’Ukraine », a assuré la présidence française du Conseil de l’UE.

Jusqu’à il y a une semaine, l’embargo russe sur le charbon n’était pas envisagé dans le projet de sanctions, mais les décès des attaques russes présumées contre Bucha et d’autres villes autour de Kiev ont forcé le Conseil à rédiger et à débattre des sanctions plus énergiques qui ont été annoncées ce jeudi.

Les mesures devront être approuvées par procédure écrite qui sera publiée ce vendredi au Journal officiel de l’Union pour prendre effet immédiatement.

Selon les calculs de Bruxelles, l’interdiction d’importer du charbon russe va soustraire 4.000 millions d’euros par an aux caisses russes, bien que rien de significatif pour les 800 millions par jour générés par la vente de gaz et de pétrole, ce dernier à l’abri des sanctions jusqu’à présent.

Rien que l’année dernière, l’UE a versé à Moscou 99 milliards d’euros pour l’énergie, 74 milliards d’euros pour le pétrole, 17,3 milliards d’euros pour le gaz et 5,4 milliards d’euros pour le charbon.

L’inclusion de ces deux hydrocarbures importants est une demande constante de l’Ukraine, mais la mesure a été bloquée par les pays fortement dépendants des carburants russes, en particulier dans le centre et l’est du bloc, ainsi que par la crainte qu’elle ne génère des pénuries d’approvisionnement. ou même déclencher plus les prix de l’électricité.

Le paquet de sanctions prévoit que l’UE gèlera les actifs de plusieurs banques russes et interdira les importations de produits russes d’une valeur de 5 500 millions d’euros. Certaines exportations européennes vers Moscou d’une valeur de 10 milliards d’euros ont également fait l’objet d’un veto, dans des secteurs sensibles pour la Russie comme la technologie et les transports.

Des restrictions seront imposées aux transporteurs routiers russes et biélorusses, et les ports européens seront fermés aux navires battant pavillon russe, bien que certaines dérogations aient été demandées pour les produits agricoles, l’aide humanitaire et l’énergie.

« Cela aidera à faire comprendre que la Russie et le président russe ne détruisent pas seulement l’Ukraine, mais aussi l’avenir de leur propre pays », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz, ajoutant que l’Allemagne devra utiliser les quatre période de transition d’un mois pour arrêter les importations de charbon russe.

Parmi les sanctions proposées par la Commission aux diplomates, oligarques et générateurs d’opinion pro-russe, figuraient Ekaterina Tijonova et Maria Vorontsova, deux filles du président Vladimir Poutine avec sa première femme, mais la liste définitive sera connue ce vendredi.

avec EFE

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