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MADRID, 12 (EUROPA PRESSE)
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a mis en doute vendredi que l'armée française finirait par participer directement à la guerre en Ukraine et a qualifié d'« opéra » l'idée selon laquelle son homologue russe, Vladimir Poutine, veut s'emparer de l'Europe.
« Les Français défendront-ils l'Ukraine ? Ce ne sont que des mots. Aucun Français n'y ira et personne ne les défendra », a déclaré Loukachenko avant de rencontrer à nouveau ce vendredi le président Poutine, rapportent les agences de presse russes.
Loukachenko a rejeté les théories selon lesquelles la Biélorussie s’immiscerait dans la guerre en Ukraine. « Ils essaient de nous intimider », a-t-il déclaré. Dans le même temps, il a ironisé sur le fait que lui et Poutine allaient envahir le reste du continent.
« D'abord la Pologne, puis les pays baltes. C'est un non-sens, c'est un mensonge complet », a déclaré le président biélorusse, qui se trouve ces jours-ci à Moscou pour une série de réunions avec son homologue russe.
Ainsi, il a indiqué que l'intervention de son pays en Ukraine ne profiterait qu'à l'OTAN, qu'il accuse de faire tout son possible pour l'entraîner dans ce conflit. « Si nous partions en guerre, nous n'obtiendrons rien », a-t-il conclu.
« Nous avons environ 1.500 kilomètres de frontière avec l'Ukraine (…) et 1.500 kilomètres supplémentaires dans les directions baltique et polonaise. Pouvons-nous fermer ces fronts si nous partons en guerre ? Nous ne pouvons pas », a-t-il déclaré.
Loukachenko a une fois de plus exhorté l'Ukraine et ses partenaires occidentaux à s'asseoir et à négocier la fin de la guerre avant la fin du mandat du président Volodymyr Zelensky, fin mai, car « une situation pourrait survenir dans laquelle Poutine lui-même demanderait avec qui vous signez un accord ». «
Il y a quelques mois, le président français Emmanuel Macron avait créé la surprise en déclarant que les membres de l’OTAN avaient évoqué la possibilité que leurs troupes interviennent dans la guerre en Ukraine, ce que leurs partenaires se sont ensuite empressés de nier. Paris a précisé qu'il s'agirait d'un conseil.