L’opposition arménienne a pris ce dimanche le centre de la capitale arménienne, Erevan, et a annoncé son intention de passer la nuit sur la place centrale de Francia comme signal de départ d’une campagne de désobéissance civile.

Les concentrés prévoient ainsi d’ériger des tentes de camping dans le centre de la capitale en vue de lancer une campagne de désobéissance civile à grande échelle à partir de lundi, comme l’a expliqué dans son discours avant la manifestation le vice-président du Parlement arménien et chef du parti. Fédération révolutionnaire arménienne, Ishjan Saghatelián, et recueille l’agence de presse russe TASS.

« Chers compatriotes, nous allons rester sur la Plaza de Francia. Dans quelques instants, des tentes vont être érigées. Demain matin, à 8h30, nous allons commencer des actions de désobéissance à grande échelle », a expliqué Saghatelian.

« Nous nous excusons auprès des citoyens, mais en particulier dans le centre-ville, pas une seule voiture ne pourra circuler dans quelques jours. Nous allons faire démissionner (le Premier ministre) Nikol Pashinyan », a-t-il déclaré.

Les manifestants ont bloqué les rues près de la place et il y a eu des affrontements avec la police.

Depuis le 25 avril, des manifestations d’opposition à grande échelle ont lieu en Arménie, au cours desquelles des partisans du bloc arménien du deuxième président de la république, Robert Kocharian, du Parti républicain d’Arménie et du bloc parlementaire dirigé par Artur Vanetsián, connu sous le nom d’I have the Honneur, ont appelé à la destitution du président.

Pashinyan fait l’objet des foudres de ses détracteurs depuis la fin du dernier conflit avec l’Azerbaïdjan sur le territoire du Haut-Karabakh. Le Premier ministre a signé en novembre un accord négocié qui a mis fin à six semaines de combats acharnés dans la région en échange de concessions territoriales au gouvernement azéri, interprétées comme une défaite par l’opposition.

Le Service de sécurité nationale arménien (SSN) a averti que les manifestations, en particulier celles de ce dimanche, pourraient conduire à des « émeutes de masse » dans tout le pays et a recommandé l’état d’alerte face à d’éventuels affrontements.

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