Lors d’une réunion virtuelle, l’OPEP et les pays producteurs de pétrole alliés ont déclaré qu’ils augmenteraient légèrement leur production même si l’élimination progressive proposée par l’Europe du pétrole russe menace d’accroître la volatilité du marché mondial.

Opportunité de chaos. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et 10 nations productrices alliées, l’Opec +, se sont limitées à confirmer qu’elles suivraient la route adoptée en juillet 2021 concernant la production mondiale de pétrole, alors que les prix n’étaient pas à la hausse et que l’invasion en Ukraine n’a pas fait trembler les prix .marchés.

Le plan prévoit un « mécanisme d’ajustement mensuel » qui fixe le plafond de la production conjointe au 1er juin à 42,558 millions de barils par jour (mbj), soit 432.000 bpj de plus qu’en mai. Un plan dont ne font pas partie le Venezuela, l’Iran et la Libye, dispensés de limiter leurs extractions en raison des problèmes rencontrés par leurs industries pétrolières pour diverses raisons, comme les conflits internes et les sanctions américaines.

C’est la troisième fois depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine que l’Opep et la Russie se réunissent au sein de l’alliance pétrolière pour confirmer une timide augmentation du pompage, sans réagir à la hausse actuelle du prix de « l’or noir » sur des marchés de l’énergie convulsés. par le conflit.

La réunion s’est conclue sur les résultats attendus et n’aura pas d’impact majeur sur les marchés pétroliers, qui continuent de grimper après avoir appris les intentions de l’Union européenne de cesser d’importer du brut russe, en représailles à son agression contre l’Ukraine.

Après la hausse de prix de 5% hier, le prix du baril de Brent a encore avancé de 3,22%, à 113,32 dollars, tandis que celui du Texas Intermediate Oil, WTI, a atteint 110,62 dollars, avec une hausse de 2,61%.

S’il est approuvé, l’embargo pétrolier de la Commission européenne fera partie du sixième paquet de sanctions communautaires contre le Kremlin et entrera en vigueur à la fin de l’année, à l’exception de la Hongrie ou de la Slovaquie.

Actuellement, l’UE importe de Russie environ 2,2 millions de barils chaque jour, un volume que, selon les analystes, seuls l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis seraient en mesure de compenser.


Les principaux producteurs de l'Opep+
Les principaux producteurs de l’Opep+ ©France 24

Mais ceux-ci ont été clairs en disant qu’ils ne risqueraient pas la rupture de l’alliance scellée avec Moscou en 2016 et qu’ils n’envisagent pas de modifier l’accord actuel au sein de l’Opep+. Mohamed Barkindo, secrétaire général de l’organisation, a déclaré qu’il n’y avait pas de capacité pour remplacer les près de 10 mbj de pétrole que la Russie pompait avant d’envahir l’Ukraine.

Le manque de barils russes s’ajoute à celui des autres membres de l’OPEP+ qui n’ont pas encore atteint les limites fixées en raison du manque d’investissements ces dernières années, ce qui a réduit la capacité technique de leurs industries pétrolières. Il y a même peu d’espoir d’atteindre l’objectif déclaré de retrouver le niveau de pompage pré-pandémique d’ici septembre.

avec EFE

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