MADRID, le 5 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a demandé au gouvernement français de s’excuser pour les critiques formulées jeudi par le chef de l’Intérieur français, Geérald Darmanin, à l’encontre de la politique migratoire italienne, car il considère qu’il s’agit d’une « attitude vulgaire et gratuite insulte », un « coup de poignard dans le dos » d’un haut fonctionnaire du pays voisin.

Darmanin a déclaré dans une interview que la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, s’est révélée « incapable » de « régler les problèmes d’immigration » de son pays, une déclaration que Tajani lui-même a déjà qualifiée jeudi d' »inacceptable » et qui l’a conduit à d’annuler une prochaine visite officielle à Paris.

Le ministre italien n’est pas satisfait de la supposée « clarification » émise par le ministère français des Affaires étrangères, qui appelait à la collaboration et au « respect mutuel » entre les deux pays. Selon lui, c’est « insuffisant », pour lequel il a exigé des excuses claires pour certains propos pour lesquels « il n’y a pas d’excuses ».

« Il n’y a rien que je ne puisse plus dire justifier, mais au moins expliquer cette attaque. C’est une insulte gratuite et vulgaire à un pays ami, allié, dont les dirigeants institutionnels sont en parfaite harmonie », a souligné Tajani dans une interview à ‘Il Corriere della Sera’. Ainsi, il considère que tout problème éventuel peut être résolu « autour d’une table », n’apparaissant pas à la télévision.

Tajani a confirmé que son homologue, Catherine Colonne, l’avait contacté, « pour lui dire qu’elle était désolée » dans un contact qu’il a qualifié de « très cordial » mais sur lequel il n’a pas donné de détails car il s’agit d’une conversation « privée ». « .

« Nous exigeons le respect, le même respect que nous avons pour nos alliés. Nous exigeons que notre histoire, notre prestige, notre dignité soient respectés », a demandé le chef de la diplomatie italienne, qui a supposé que « le reste du gouvernement de (Emmanuel ) Macron ne pense pas comme Darmanin » et a même « honte » de ce qui s’est passé. « Si quelqu’un offense librement une autre personne, le minimum est de s’excuser », a-t-il condamné.

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