MADRID, 6 juil. (EUROPA PRESS) –
L’Iran a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qu’il commencerait à enrichir de l’uranium à 20 % pour en faire du carburéacteur, ce qui a déjà été condamné par les États-Unis, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.
Le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, a fait part de l’intention de l’Iran d’utiliser l’uranium enrichi dans la production de combustible pour un réacteur de recherche à Téhéran, a confirmé un porte-parole de l’AIEA à l’agence de presse russe Spoutnik.
L’AIEA avait déjà manifesté son inquiétude quant à la production d’uranium hautement enrichi en Iran depuis avril, selon un rapport, elle a déjà produit plus de 2,4 kilogrammes d’uranium hautement enrichi, précisément à près de 60 %. Cette pureté est bien au-dessus du maximum de 4 pour cent fixé dans l’accord nucléaire de 2015, bien qu’il reste encore pour les 90 pour cent nécessaires pour fabriquer une bombe atomique.
Après l’information, publiée dans divers médias, le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a estimé qu’il s’agit d’un niveau d’enrichissement « inquiétant ».
De leur côté, dans un communiqué, les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni ont indiqué qu' »avec ses démarches, l’Iran met en danger le succès des négociations de Vienne, malgré les progrès déjà réalisés en six rounds ».
L’annonce de l’Iran intervient au milieu des pourparlers entre Washington et Téhéran pour revenir au pacte nucléaire, en attendant le début du septième cycle de consultations « dans les prochains jours ». Jusqu’à présent, Téhéran a annoncé le retrait de ses engagements sur plusieurs des points de l’accord, ce qui a fait craindre chez le reste des signataires un éventuel effondrement du pacte.
Cependant, les autorités iraniennes ont toujours soutenu que ces mesures peuvent être inversées si les États-Unis retirent leurs sanctions et reviennent à l’accord nucléaire de 2015, qu’ils ont unilatéralement abandonné en 2018.