MADRID, 8 juil. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement iranien a souligné que sa décision de produire une plaque de siliciure d’uranium enrichi à 20 pour cent était exclusivement à des fins pacifiques, face aux critiques du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, au milieu des tensions entourant l’accord nucléaire de 2015. .

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Jatibzadé, a souligné que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été informée de la décision et a souligné que « ce produit a des applications pacifiques, pharmaceutiques et humanitaires », selon la chaîne de télévision iranienne. Appuyez sur TV.

« Sa production ne contredit en aucun cas les engagements de l’Iran en matière de non-prolifération (nucléaire) », a-t-il expliqué, avant de critiquer ces pays qui accusent l’Iran de violer l’accord nucléaire tout en « n’allant pas au-delà des mots » pour mettre en œuvre vos engagements.

« Les pays se sont alignés sur la pression américaine en appliquant les sanctions extraterritoriales et illégales des États-Unis », a-t-il estimé, avant de qualifier d' »inacceptable » la critique de Washington à l’encontre de Téhéran après que les États-Unis ont unilatéralement quitté l’accord nucléaire.

Pour cette raison, Jatibzadé a souligné que « personne ne devrait s’attendre à ce que l’Iran remplisse unilatéralement ses engagements envers l’accord nucléaire alors qu’il subit une énorme pression des sanctions », comme l’a relevé l’agence de presse iranienne Tasnim.

L’AIEA avait déjà manifesté son inquiétude quant à la production d’uranium hautement enrichi en Iran depuis avril, selon un rapport, elle a déjà produit plus de 2,4 kilogrammes d’uranium hautement enrichi, précisément à près de 60 %. Cette pureté est bien au-dessus du maximum de quatre pour cent fixé dans l’accord nucléaire de 2015, bien qu’elle reste encore pour les 90 pour cent nécessaires à la fabrication d’une bombe atomique.

L’Iran a annoncé le retrait de ses engagements sur plusieurs des points de l’accord après que les États-Unis ont unilatéralement quitté le pacte en 2018, ce qui a fait craindre chez le reste des signataires un éventuel effondrement du pacte. Cependant, les autorités iraniennes ont toujours soutenu que ces mesures peuvent être inversées si les États-Unis retirent les sanctions et reviennent à l’accord.

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