Le Programme alimentaire mondial a révélé qu’avant la pandémie de Covid-19, dans ce pays d’Amérique centrale de dix millions d’habitants, 1,8 million étaient en insécurité alimentaire. Le chiffre est maintenant presque double et continue d’augmenter.
Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a presque doublé au Honduras, passant de 1,8 million avant la pandémie et les ouragans Eta et Iota, à 3,3 millions aujourd’hui, un chiffre qui pourrait passer à 4,4 millions fin 2021.
C’est ce que prédit le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence rattachée aux Nations Unies, qui a précisé que l’insécurité alimentaire n’implique pas une situation de famine, mais c’est une situation préoccupante.
L’ONU définit l’insécurité alimentaire comme « un apport alimentaire insuffisant, qui peut être temporaire, lorsqu’il survient en temps de crise, saisonnier ou chronique, lorsqu’il se produit de façon continue.
Le directeur adjoint du PAM au Honduras, Etienne Labande, a assuré que l’insécurité alimentaire se déplace des zones rurales vers les zones urbaines. « La conséquence est que les gens doivent réduire leur consommation, acheter de la nourriture moins chère ou manger moins pendant la journée. »
Plus de 600.000 personnes, quant à elles, sont en « insécurité alimentaire sévère » dans ce pays d’Amérique centrale de 10 millions d’habitants, selon les chiffres officiels cités par Labande.
La malnutrition aiguë au Honduras est de 1,3%, mais le pays connaît « un problème très grave de malnutrition chronique », qui entrave le développement des personnes, notamment des mineurs, a indiqué l’expert, un ressortissant français.
Ce fléau touche principalement les enfants. Selon Labande, 23% des enfants de moins de deux ans souffrent de malnutrition chronique, mais dans certains départements honduriens ce chiffre atteint 48%.
Avec EFE