L’extrême droite Éric Zemmour, candidat aux élections présidentielles françaises d’avril, a annoncé la création d’un « ministère de la rémigration » pour expulser les immigrés « illégaux » de France s’ils sont élus.
Concrètement, Zemmour cherche à renforcer l’immigration « légale » et à « stopper » les « clandestins » en expulsant des personnes dont la France « ne veut plus », comme il l’a expliqué dans une interview sur M6. Le but ultime est de réduire « presque à rien » le droit d’asile. « Tout le monde le dit, mais personne ne le fait », a-t-il déclaré, selon ‘Le Figaro’.
Le nouveau portefeuille serait axé sur les personnes « clandestines », « délinquantes » et « criminelles » et Zemmour chercherait à fournir à l’administration des « moyens » pour expulser ces personnes. « Nous ferons des vols collectifs », a-t-il précisé, avant d’expliquer que les autorités françaises iraient également à la rencontre des dirigeants tunisien, marocain ou algérien pour signer des accords sur le sujet.
Zemmour a nié que le terme « remigration » soit d’extrême droite et a défendu qu’il s’agissait « du retour d’étrangers qui ne sont plus tolérables en France » et « d’une manière de mettre en œuvre une politique migratoire ferme ».
« Pendant des années, j’ai parlé d’un grand remplacement et ils m’ont dit que ça n’existait pas, que c’était une thèse complotiste. En réalité, c’est le remplacement de nos modes de vie », a-t-il poursuivi en mentionnant la ville dans laquelle il a grandi. Debout, Drancy. « Aujourd’hui (il y a) des kebabs, des boucheries halal et des femmes voilées », a-t-il dit.
« (Le président de la France) Emmanuel Macron a fait venir deux millions d’étrangers en cinq ans, je veux en avoir un million », a résumé le candidat d’extrême droite.
La presse française a souligné que, malgré un excellent départ dans la course à l’Elysée, Zemmour a perdu de son élan dans la campagne, surtout depuis le début du conflit en Russie.