Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, et le secrétaire d’État français à la Mer, Hervé Berville, ont tenu une réunion bilatérale lundi au ministère de l’Agriculture, où ils ont analysé le règlement de la Commission européenne sur les écosystèmes marins vulnérables.

Plus précisément, Planas a expliqué à Berville que l’Espagne travaillait déjà à présenter un recours contre ce règlement devant la Cour de justice de l’Union européenne, le jugeant « injuste et disproportionné ».

L’Espagne et la France conviennent que les réglementations émises par la Commission européenne doivent être fondées sur les principes de la politique commune de la pêche (PCP) dans laquelle il doit y avoir un équilibre entre la durabilité environnementale, sociale et économique, ainsi que sur les informations scientifiques les plus récentes , ce qui n’est pas le cas dans le présent règlement d’exécution.

Ainsi, la France soutiendra la révision du règlement fixant les zones de protection des écosystèmes marins vulnérables.

Elle a également précisé que le Ministère suit l’évolution de l’activité de pêche de la flotte concernée par cette réglementation, tant au niveau des captures que du déplacement de l’effort de pêche pour avoir une connaissance précise de son impact socio-économique.

Comme l’a rapporté Agriculture, la réunion a souligné la « bonne entente » entre les deux pays dans la défense des questions d’intérêt pour la pêche telles que la prochaine négociation du total admissible des captures (TAC) et des quotas de pêche pour 2023, qui seront discutés au Conseil de l’UE de ministres en décembre.

À cet égard, la possibilité pour le Conseil d’adopter des TAC pluriannuels a été analysée, ce qui pourrait simplifier les négociations sur la répartition des quotas. Il existe déjà des précédents sur cette question dans la répartition semestrielle des quotas pour les espèces profondes, en plus des recommandations scientifiques qui soutiennent l’adoption de cette approche pendant deux ans ou plus pour certaines populations.

Lors de la réunion, Planas a souligné que l’Espagne défend une « application équilibrée et proportionnée » du plan pluriannuel pour la Méditerranée, d’un point de vue social et économique, dans le cadre de la politique commune de la pêche (PCP), dans le but de le maintien de l’activité d’un secteur clé de la pêche dans certaines communes côtières.

Le ministre de l’Agriculture a souligné lors de cette réunion l’engagement de l’Espagne à prévenir la capture accidentelle de cétacés dans le golfe de Gascogne et continuera à travailler sur leur conservation, à travers le plan national qui a été lancé, l’observation scientifique ou à travers des projets communs comme Cetambicion.

L’Espagne considère que les mesures appliquées jusqu’à présent portent leurs fruits, même si elle est disposée à adopter d’autres initiatives si nécessaire.

La réunion a également discuté du fait que, pendant la présidence espagnole de l’UE au second semestre 2023, un débat sera soulevé avec le reste des États membres sur l’opportunité d’établir des mesures communes qui facilitent la décarbonisation de la flotte.

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