Environ 6.500 travailleurs de l’usine General Motors de la ville de Silao, à Guanajuato, votent entre mardi et mercredi sur la possibilité de rejeter la convention collective actuelle avec l’entreprise.

Pour de nombreux employés de General Motors, le vote qui a lieu dans l’une de ses usines au Mexique est une occasion historique de retirer leur syndicat, qui, selon eux, protège les intérêts de l’entreprise avant les leurs.

Les employés de l’usine située dans la ville de Silao votent par anticipation jusqu’à ce mercredi pour décider de rejeter ou de maintenir la convention collective avec l’entreprise, dans le premier test important du marché du travail dans le cadre de l’accord de libre-échange entre les États-Unis États-Unis, Mexique et Canada (T-MEC).

Cet accord vise à renforcer les syndicats et à augmenter les salaires au Mexique, afin de dissuader les entreprises américaines d’envoyer leurs opérations à la frontière avec ce pays, où la main-d’œuvre est moins chère.

Les États-Unis accentuent la pression sur le Mexique

Le vote qui a lieu à Silao avait déjà eu lieu en avril dernier, mais qui a été entaché de problèmes, notamment de votes endommagés, une situation contre laquelle les États-Unis ont déposé une plainte dans le cadre du « mécanisme de réponse rapide » du T-MEC.

Le Mexique a accepté de répéter le vote en présence d’observateurs indépendants, après que le syndicat de Miguel Trujillo López a été accusé par certains travailleurs, militants et experts d’intervenir délibérément pour arrêter le vote après avoir réalisé qu’il se dirigeait vers la défaite.

Si General Motors ne respecte pas les outils d’application du droit du travail de l’accord commercial, il pourrait se voir imposer des droits de douane de 25 % sur ses camions fabriqués à Silao. Cette usine a produit plus de 339 000 camions Chevrolet Silverado et GMC Sierra en 2019, soit plus du tiers de la production totale de l’entreprise.

Avec Reuters et EFE

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