Les présidents des régions françaises d'outre-mer de la Réunion, de la Guadeloupe, de la Martinque et de la Guyane ont appelé au « retrait immédiat » de la réforme électorale qui a provoqué de graves troubles en Nouvelle-Calédonie, qui ont fait jusqu'à présent six morts et le déploiement d'une force militaire supplémentaire. contingent.
« Seule une réponse politique peut mettre fin à la montée des violences et éviter une guerre civile. Nous, élus d'outre-mer, demandons solennellement au Gouvernement de retirer immédiatement le projet de réforme constitutionnelle visant à modifier le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie. « Kanaky comme condition préalable à la reprise d'un dialogue pacifique », ont indiqué les dirigeants politiques d'outre-mer dans un message commun recueilli par la télévision La Primera de Ultramar.
Pendant ce temps, l'opération des forces de sécurité se poursuit et le Premier ministre français, Gérald Darmanin, a qualifié de « succès » la manœuvre visant à récupérer la route entre la capitale, Nouméa, et l'aéroport.
« Grâce aux 700 agents de sécurité supplémentaires arrivés et aux 350 qui arrivent aujourd'hui, dont des militaires du Groupement d'intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) et des policiers de la section d'Enquête, d'Assistance, d'Intervention et de Dissuasion (RAID), les Opérations vont s'accroître en les prochaines heures », a expliqué Darmanin dans un message publié sur le réseau social X.
Le président français a souligné que 76 barricades ont été supprimées et que « de nombreuses autres barricades » restent à ériger « pour imposer l'ordre républicain ». « La fermeté a été transmise dans les consignes », a-t-il prévenu.
Darmanin a expliqué que plus de 200 arrestations ont été effectuées et que la réouverture de 20 entreprises alimentaires a été facilitée. « Un grand merci à nos forces de l'ordre, qui font la fierté de notre pays », a-t-il souligné.
Les protestations ont éclaté en début de semaine contre une réforme approuvée devant le Parlement français qui accorde le droit de vote aux citoyens français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis au moins dix ans, une décision qu'une grande partie des autochtones Kanak, pro- En particulier, ils craignent une réduction de leurs droits.