On ne présente plus Cartier. Et pourtant, c’est bien ce qu’a fait Francesca Cartier Brickell. Elle est la descendante du créateur de la marque française de joaillerie de luxe. Dans son livre, Les Cartier, la jeune femme retrace l’histoire de sa famille. Elle y révèle des secrets que peu jusqu’ici connaissait. Découvrez le monde du blackjack en ligne et tentez votre chance!

Première parution en anglais

Le livre de Francesca Cartier Brickell a tout d’abord vu le jour en anglais, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Sous le nom de “The Cartiers: The Untold Story of the Family Behind the Jewelry Empire”, en 2019. Le livre est rapidement devenu un best-seller outre-Atlantique. Les Cartier ont toujours eu un pied en Europe (France et Royaumes-Unis) et un autre au pays de la Statue de la Liberté.

La version traduite en français est enfin parue le 20 octobre dernier. Pour le plus grand plaisir des amoureux de la marque et par ceux férus de success story.

Cartier Brickell est elle-même fascinée par l’histoire de sa famille. Du fondateur Louis-François Cartier (son arrière-arrière-arrière-grand-père) à son grand-père, Jean-Jacques Cartier. Ce dernier a vendu la dernière succursale de l’entreprise dans les années 1960.

Une trouvaille inestimable

L’histoire que nous raconte Francesca est digne d’un film. C’est pendant la soirée d’anniversaire de son grand-père dans la maison familiale à Nice que la jeune femme tombe sur une malle. Alors qu’elle cherchait une bouteille de champagne dans leur cave, elle trouve cette boîte au trésor. Pas de montres ou de bijoux en or, non pas ce genre de trésors-là. Ce sont des lettres de correspondance et des télégrammes des trois frères Louis, Pierre et Jacques. Elle y trouve aussi des photographies témoignant d’un passé annonciateur d’un avenir flamboyant. De cette richesse historique oubliée et perdue, s’ensuivra une enquête quasi obsessionnelle qui durera dix ans. A travers les bribes de mots étalés sur le papier, elle recoupe avec le témoignage d’anciens employés de la firme et de ceux qui ont croisé le chemin de ses ancêtres. Finalement, le résultat est là: 600 pages qui retracent l’épopée de la famille Cartier. De la petite boutique Rue de la Paix à Paris au mastodonte du luxe à la renommée mondiale. Dans une interview, Brickell dit avoir écrit l’intégralité de son livre dans la maison familiale, “ce qui semblait juste,” selon ses mots.

L’histoire dans l’Histoire

Le livre recèle une flopée d’anecdotes et informations à propos des frères Cartier mais également de leur père, Louis-François.

Brickell commence par retracer la vie du fondateur de l’entreprise, Louis-François Cartier (1819-1904). Elle décrit les circonstances de la naissance de son entreprise naissante en 1847. Au fur et à mesure que le récit se déroule, les générations suivantes de la famille sont dévoilées et leurs histoires personnelles sont savamment entrelacées avec l’histoire de l’évolution de l’empire Cartier. Après Louis-François, c’est son fils Alfred qui poursuit le travail du père avant de passer relais à ses trois fils: Louis-Joseph (basé à Paris), Pierre (basé à New York) et Jacques (basé à Londres).

La gestion et la propriété de l’entreprise deviennent plus compliquées au cours de la prochaine (et dernière) phase de propriété de la famille. Brickell est habile à injecter juste assez de contexte social, culturel et historique pour expliquer à la fois les opportunités et les défis auxquels sont confrontés la famille et leur entreprise en plein essor. Les lecteurs captivés par les drames interpersonnels seront fascinés par sa description des forces, des bizarreries de la personnalité des membres de la famille.

Une devise qui a assuré le succès

Pour Brickell, ce qui résume bien son livre et la mentalité des Cartier de manière générale, c’est une phrase prononcée par l’un des frères: “Ne jamais copier, seulement créer”. “Grand-père m’a dit que c’était l’oncle Louis qui avait cette devise, qui était ensuite partagée par ses deux frères, Jacques et Pierre également, puis transmise aux générations suivantes,” précise-t-elle. “L’idée était que Cartier ne devrait jamais copier ou regarder des bijoux passés pour s’inspirer. Vous pouvez chercher l’inspiration dans le monde entier, mais pas dans les bijoux du passé. Donc, ils devaient s’inspirer de ce qu’il y a partout sur terre pour créer de nouvelles pièces. Quand j’envisageais d’écrire ce livre, je me demandais comment ils avaient pu avoir autant de succès à travers tant de décennies, tant de périodes, de pays et de contexte… et je pense que c’est pour ça. Ils innovaient toujours,” explique-t-elle.

Aujourd’hui, la maison Cartier n’est plus au main de la dynastie familiale. Mais la firme gère plus de 200 magasins dans 125 pays et a diversifié son offre proposant ainsi accessoires en cuir, montres ou encore parfums.

Le livre “Les Cartier” est une biographie vivante, intime, perspicace et souvent attachante de quatre générations de la famille Cartier et de l’entreprise de bijoux qui porte leur nom. Bien documenté, Brickell a écrit une histoire familiale dans laquelle on s’y plonge volontiers, pour vivre le temps d’un livre des moments de nostalgie.

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