L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté par des membres de la Direction générale de la sécurité intérieure d'Algérie (DGSI) à son retour de France après que ses proches ont signalé sa disparition.
Selon ce qu'a appris le journal Le Monde, l'écrivain aurait pu être arrêté pour atteinte à « l'intégrité territoriale » d'Alger après avoir tenu des propos polémiques sur la colonisation de l'Algérie par la France.
L'ancien ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt, qui a vu l'écrivain la veille de monter dans l'avion pour l'Algérie, a assuré au journal précité qu'il n'avait pas répondu à ses messages, même si pour le moment le gouvernement français, dirigé par le président Emmanuel Macron n'a pas confirmé son arrestation.
Le maire du Havre, Edouard Philippe, s'est dit « profondément préoccupé » par la « disparition » de l'écrivain. « Ingénieur, professeur, écrivain francophone, il incarne tout ce à quoi nous valorisons : l'appel à la raison, la liberté et l'humanisme contre la censure, la corruption et l'islamisme », a-t-il déclaré dans un message publié sur le réseau social X.
Un autre de ceux qui ont réagi est le vice-président du Parti populaire européen au Parlement, François-Xavier Bellamy. « Le régime algérien ne pense qu'à réprimer les voix dissidentes », a-t-il souligné sur le réseau social précité.
Sansal met en garde dans l'un de ses romans, '2084. La fin du monde », sur les dangers de l'islamisme, en prenant comme exemple l'empire imaginaire de l'Abistan, où un régime totalitaire a pour emblèmes la soumission à un dieu unique et l'amnésie collective.
